mercredi 25 septembre 2024

Effet Zénon quantique

 L'effet quantique Zénon (également connu sous le nom de paradoxe de Turing) est une caractéristique des systèmes de mécanique quantique, permettant d'arrêter l'évolution temporelle d'une particule en la mesurant assez fréquemment par rapport à un paramètre de mesure choisi1.

Parfois, cet effet est interprété comme « un système ne peut pas changer pendant que vous le regardez »2. On peut « figer » l'évolution du système en le mesurant assez fréquemment dans son état initial connu. Le sens du terme s'est depuis élargi, conduisant à une définition plus technique, dans laquelle l'évolution du temps peut être supprimée non seulement par la mesure : l'effet quantique Zénon est la suppression de l'évolution unitaire du temps dans les systèmes quantiques fournie par une variété de sources : mesure, interactions avec l'environnement, champs stochastiques, entre autres3. À la suite de l'étude de l'effet quantique Zénon, il est devenu évident que l'application d'une série d'impulsions suffisamment fortes et rapides avec une symétrie appropriée peut également découpler un système de son environnement de décohésion4.

Le nom vient du paradoxe de la flèche de Zénon, qui stipule que parce qu'une flèche en vol ne bouge pas pendant un seul instant, elle ne peut pas bouger du tout. La première dérivation rigoureuse et générale de l'effet quantique Zénon a été présentée en 1974 par Degasperis, Fonda et Ghirardi5, bien qu'elle ait été précédemment décrite par Alan Turing6. La comparaison avec le paradoxe de Zénon est due à un article de 1977 de George Sudarshan et Baidyanath Misra1.

Selon le postulat de réduction, chaque mesure provoque l'effondrement de la fonction d'onde à un état propre de la base de mesure. Dans le contexte de cet effet, une observation peut simplement être l'absorption d'une particule, sans avoir besoin d'un observateur au sens conventionnel du terme. Cependant, il existe une controverse sur l'interprétation de l'effet, parfois appelé « ⁣ problème de mesure » en traversant l'interface entre les objets microscopiques et macroscopiques7,8.

Un autre problème crucial lié à l'effet est strictement lié à la relation d'indétermination temps-énergie (partie du principe d'incertitude). Si l'on veut rendre le processus de mesure de plus en plus fréquent, il faut diminuer en conséquence la durée de la mesure elle-même. Mais la demande que la mesure ne dure que très peu de temps implique que la propagation énergétique de l'état dans lequel se produit la réduction devient de plus en plus grande. Cependant, les écarts par rapport à la loi de décroissance exponentielle pour de petits temps sont liés de manière cruciale à l'inverse de la propagation de l'énergie, de sorte que la région dans laquelle les écarts sont appréciables se rétrécit lorsque l'on raccourcit de plus en plus la durée du processus de mesure. Une évaluation explicite de ces deux demandes concurrentes montre qu'il est inapproprié, sans tenir compte de ce fait fondamental, de traiter de la survenance et de l'émergence effectives de l'effet Zénon




Dissonance et biais cognitifs

 


Un biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique. Cette forme de pensée permet à l’individu de porter un jugement, ou de prendre une décision rapidement. Les 
biais cognitifs influencent nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou que le temps est limité. Il se produit ainsi une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement.

La mort immortelle, LIU CIXIN

 La première fois que quelqu’un observe le monde tridimensionnel
depuis un espace en quatre dimensions, il a tout d’abord une
révélation : il n’a jusqu’ici jamais réellement vu son propre monde. Si
l’on imagine le monde en trois dimensions comme une peinture, tout
ce qu’il a vu jusqu’alors n’était que son profil, une simple ligne. Ce
n’est qu’en le regardant depuis la quatrième dimension que le tableau
lui apparaît sous sa véritable forme : plat. Il décrit alors le monde
quadridimensionnel en ces mots : aucun objet n’obstrue plus celui qui
se trouve derrière lui et tout intérieur clos se retrouve dévoilé. Cela
paraît être un principe simple, mais en se montrant sous cet aspect,
le monde provoque un violent choc visuel. Lorsque toutes les entraves
et les clôtures sont levées, que tout apparaît à découvert, la masse
d’informations reçue par l’observateur est des centaines de millions de fois plus grande qu’à l’intérieur du monde tridimensionnel. Et,
pendant un instant, le cerveau ne sait pas comment traiter ce flot
d’informations se déversant dans le champ de vision.


Naturellement, les principes de la perspective
avaient toujours cours, et les objets lointains leur apparaissaient
flous, mais tout était visible. Chez ceux qui n’avaient jamais connu
une telle expérience, cette description pouvait laisser entendre que
dans la quatrième dimension il était possible de voir “à travers” le
vaisseau. Or, on ne voyait à travers rien. Tout, absolument tout, était
juxtaposé, comme des cercles concentriques dessinés sur une feuille
de papier : tous les cercles intérieurs étaient visibles, sans que l’on
ait besoin de regarder “à travers”. Ce déploiement se faisait à tous
les niveaux. Le plus difficile était peut-être de décrire celui des objets
solides. Car on pouvait réellement voir à l’intérieur des solides : un
mur par exemple, un morceau de métal, un caillou... Il était possible
d’observer toutes les sections de ces objets en une seule fois.


Dans le monde tridimensionnel, la perception visuelle humaine faisait face à un nombre limité de détails : quelle que soit la complexité d’un environnement ou d’un objet, les éléments visibles étaient en effet restreints. Si l’on disposait de suffisamment de temps, il était possible de les observer un par un et d’embrasser
l’ensemble du regard. Or, quand on examinait le monde
tridimensionnel depuis un espace quadridimensionnel, tous les
éléments d’un objet en trois dimensions étaient révélés, de même que
les éléments à l’intérieur de ces éléments, et ainsi de suite jusqu’à
l’infini.

Chaque objet spécifique, tels un verre d’eau ou un stylo,
offrait à leur regard une juxtaposition illimitée de détails, de sorte que
le système visuel recevait la même infinitude d’informations. Une vie
entière ne suffisait pas à appréhender la totalité de cette
configuration quadridimensionnelle. Ces niveaux sans fin sur lesquels
s’ouvrait un objet généraient chez l’observateur un vertigineux
sentiment de profondeur, comme un emboîtement interminable de
poupées russes. Contempler l’infini depuis un noyau d’amande n’était
plus seulement une métaphore.


En effet, la peau enveloppait toujours les organes et les os, et laforme de ces hommes dans le monde en trois dimensions était
inchangée ; ce n’étaient que des détails parmi une multitude d’autres
qui s’offraient en simultané.
— Prenez garde à vos mains. Si vous n’êtes pas assez prudents,
vous risquez de percuter vos propres organes internes ou bien ceux
de quelqu’un d’autre.

Bref, vous êtes devenus des dieux dans le monde
tridimensionnel, mais il vous faudra un certain temps d’adaptation à la
quatrième dimension avant de pouvoir faire usage de vos pouvoirs.

Mais très vite, le cerveau pouvait s’adapter à l’environnement
quadridimensionnel et faire instinctivement abstraction de la majorité
des détails pour se focaliser sur la structure globale des objets.


La mort immortelle

LIU CIXIN, 2018



mercredi 18 septembre 2024

L’EFFET LEURRE

 VOUS CONNAISSEZ L’EFFET LEURRE

🧠?
Lorsque vous achetez un café chez Starbucks par exemple, vous avez peut-être remarqué que parmi les trois options de taille - petite, moyenne et grande - la portion moyenne coûte souvent presque autant que la grande. Compte tenu de l'apparente bonne affaire, avez-vous déjà opté pour l'option la plus grande et la plus chère ?
Si oui, vous avez été influencé par un biais cognitif connu sous le nom "d'effet leurre", dans lequel la présentation délibérée d'une option supplémentaire légèrement moins attrayante dans ce cas, le café de taille moyenne relativement cher vous pousse à payer plus que vous n'auriez rationnellement choisi.
L'effet de leurre a d'abord été étudié en tant que stratégie marketing potentielle pour influencer les choix des consommateurs, mais les dernières recherches montrent qu'il pourrait également avoir des effets significatifs dans le recrutement, les soins de santé, voire la politique. Il nous montre à quel point notre jugement est facilement influencé par le contexte dans lequel les faits sont présentés, même lorsque ces informations supplémentaires peuvent ne pas avoir d'incidence sur le jugement global.
Comme beaucoup des biais cognitifs désormais tristement célèbres qui entachent notre pensée, l'effet de leurre a été documenté pour la première fois dans les années 1980. Les universitaires Joel Huber, John Payne et Christopher Puto ont décrit l'effet dans un article présenté à une conférence en 1981 (et publié plus tard dans le Journal of Consumer Research en 1982).
Ils ont démontré l’effet obtenu par des expériences dans le cadre desquelles des étudiants ont été invités à faire des choix dans des scénarios impliquant de la bière, des voitures, des restaurants, des billets de loterie, des films et des téléviseurs.
La meilleure façon de comprendre ces expériences est de considérer un exemple.
Imaginez que vous choisissez des vols parmi les options suivantes.
Le vol A coûte 400 € avec une escale de 60 minutes.
Le vol B coûte 330 € avec une escale de 150 minutes.
Le vol C coûte 435 € avec une escale de 60 minutes.
Dans ce cas, les chercheurs ont constaté que la plupart des gens choisiraient le vol A, car il est moins cher que le vol C, mais avec un temps d'attente identique - même s'il est considérablement plus cher que le vol B.
Examinons maintenant une autre série de vols :
Le vol A coûte 400 € avec une escale de 60 minutes.
Le vol B coûte 330 € avec une escale de 150 minutes.
Le vol C coûte 330 € avec une escale de 195 minutes.
Dans ce scénario, la préférence de la plupart des gens est maintenant le vol B.
Logiquement, cela n'a pas de sens : le vol B ne devrait pas être plus attractif que dans le premier exemple, car le temps d'escale et le prix sont toujours les mêmes. Mais le changement apporté au vol C allongement de l'escale a modifié la façon dont les participants ont perçu les autres possibilités, de sorte qu'ils préfèrent maintenant subir un temps d'attente plus long pour un prix moins élevé.
Dans chaque cas, le vol C - "le leurre" - a été conçu pour paraître similaire à l'une des autres options (la "cible"), mais légèrement moins attrayante. Et cette comparaison renforce la perception de la désirabilité de la cible.
Des expériences portant sur des choix de ce type ont montré que l'utilisation d'un leurre bien conçu comme celui-ci peut faire varier l'opinion entre les deux autres options dans une proportion pouvant aller jusqu'à 40% , ce qui montre à quel point nos décisions peuvent facilement être influencées par la façon dont elles sont formulées.
Comme le montre le premier scénario, le placement d'un leurre peut même signifier que le consommateur est prêt à payer plus cher, ce qui rend l'effet du leurre très intéressant pour les spécialistes du marketing.
Les psychologues débattent encore des raisons exactes de cet effet particulier, mais une hypothèse est que la comparaison avec le leurre nous offre une justification facile pour une décision autrement arbitraire. Lorsque les consommateurs sont confrontés à de nombreuses alternatives, ils sont souvent confrontés à une surcharge de choix - ce que le psychologue Barry Schwartz a appelé la tyrannie or paradoxe de choix. Plusieurs expériences comportementales ont toujours démontré que cette plus grande complexité de choix augmente l'anxiété et empêche la prise de décisions.
Pour tenter de réduire cette anxiété, les consommateurs ont tendance à simplifier le processus en ne sélectionnant que quelques critères (par exemple, le prix et la quantité) afin de déterminer le meilleur rapport qualité-prix.
En manipulant ces attributs de choix clé, un leurre vous oriente dans une direction particulière tout en vous donnant le sentiment que vous faites un choix rationnel et éclairé.

dimanche 15 septembre 2024

Nosso Lar, 2010

 Why do I do people harm?

One day you'll understand.

When that day comes you'll feel a certainty, and you'll grow when the certainty is unshakable.


I learned a lot from you, thank you for everything.

Get well.



At "Our Home" it is important to learn from all experiences, but there is one thing
that we will never forget past can't be changed.


Mysterious are the paths followed by heart and soul.

And I saw once again what true love is capable of doing.

Dona Laura, I know you don't need to reincarnate, so why go back to live on Earth?


It is necessary to live again to evolve, there are lessons that only
life on Earth can give us, and furthermore we've programmed
a life which should go well.

Reincarnation is the best school.


Life doesn't cease and death is a dark game of illusions.

Closing the body's eyes doesn't decide our destinies.

One must navigate in one's own drama or comedy until one has crossed all
the paths of spiritual evolution, only then will one find
the waters of the divine ocean.

An existence is an act, a body, a garment, a century, a day, and death.

Death is the breath of renewal.

Did you know of this text?

I couldn't imagine such an intense awakening.

But I'm not going to suffer with the idea of eternity.

It's always possible to start over, now the holy voice speaking
in the sanctuary of my soul is filled with forgiveness and love.



Dimensions

 "Et si le champ de fonctionnement de la Conscience ou de l'Esprit provenait de la 4e dimension (ou la 10e)? Le corps physique et tout élément a pour support la 3e dimension. Nos yeux ne perçoivent que 2 dimensions (ajustées dans le cerveau par un système optique). Notre conception du temps demeure uniquement ponctuelle (1 dimension)."

Réflexion provenant du Problème à 3 corps où ils ramènent 3D à 2D par tranches... mais sans y ajouter la Vie, seulement pour conserver l'Univers, comme périphérique de stockage de la Réalité!"

JT, 15 septembre 2024




lundi 2 septembre 2024

L’Évangile de Marie-Madeleine

1. Ce jour-là, les disciples étaient assemblés au sommet d’une

montagne.

2. Le Maître se tenait parmi eux en silence.

3. Et Myriam était auprès de Lui.

4. André dit :

5. « Maître, voici que Ton silence nous étonne.

6. Pourquoi nous avoir réunis ? N’as-tu rien à nous dire, aujourd’hui ? »

7. Alors l’Enseignant leur répondit :

8. « Et vous, n’avez-vous rien à me dire ?

9. Pourquoi serait-ce la source qui devrait aller au-devant des

pèlerins ?

10. Le pèlerin oublie parfois qu’il a des jambes pour marcher.

11. Il oublie que ce n’est pas la route qui défile sous lui mais son

esprit qui se projette vers l’horizon.

12. Demandez, si votre intention est de recevoir.

13. Lorsque la terre a soif,

14. C’est elle qui doit appeler la pluie. »

15. Voilà que Simon-Pierre se leva d’entre tous et dit :

16. « Maître, chaque jour nous Te suivons et nous T’écoutons.

17. Pourtant, notre cœur connaît toujours la sécheresse.

18. Chaque jour, nous espérons la quiétude et la joie.

19. Mais celles-ci ne viennent pas nous visiter.

20. Dis-nous pourquoi.

21. La Force de l’Éternel n’est-elle pas dans Tes paroles ?

22. Plus nous suivons Tes empreintes sur la terre

23. Plus nous sommes troublés

24. Et l’eau continue de nous manquer. »

Feuillet 2

25. Le Maître ne le regarda pas et dit :

26. « Où est la faiblesse ? »

27. Puis, Il se mit en silence.

28. Simon-Pierre parla à nouveau :

29. « La faiblesse est étrangère à l’Éternel.

30. Elle s’est installée dans l’homme par ses oreilles. »

31. André leva une main et dit :

32. « Pourquoi interroger le Maître puisque tu sais la réponse ? »

33. Alors l’Enseignant se leva et dit :

34. « Toi aussi tu sais, mais lui commence à comprendre.

35. Celui qui veut comprendre pour enfin connaître

36. Entend qu’il ne doit pas suivre mes empreintes,

37. Mais poser les siennes au-dedans,

38. Car c’est au-dedans qu’il se trouvera,

39. Car c’est au-dedans que se retrouve la joie perdue,

40. Car c’est au-dedans, aussi, que se trouve

41. La porte vers l’extérieur des mondes,

42. L’extérieur qui est le véritable Intérieur.

43. Ainsi, la joie sourit à celui qui ne recueille pas mes paroles,

44. Mais à celui qui se déplace au-dedans. »

Feuillet 3

45. L’un des disciples demanda :

46. « Dis-nous comment faire pour se déplacer au-dedans. »

47. Alors, le Maître dit :

48. « Commencez par vous placer en Lui.

49. N’allez pas dans les cassures.

50. Car, en vérité, il n’y a pas de frontière.

51. Seuls les yeux créent la frontière

52. Parce qu’ils ne voient pas l’intérieur qui se tient dans

l’extérieur.

53. Seul l’œil crée l’union.

54. C’est par lui que vous vous placerez en Lui.

55. L’œil crée le Monde qui fait les mondes.

56. L’oreille qui entend crée l’œil et le fait grandir.

57. Ainsi, la réalité qui s’ouvre à l’œil et à l’oreille

58. Ouvre la route à une autre réalité.

59. L’un nourrit le multiple

60. Et le multiple renvoie toujours à l’Un.

61. Je vous l’annonce : Ne séparez pas,

62. Déplacez-vous parmi les séparations.

63. C’est de cette façon que vous vous placerez en vous.

64. Ceci est la voie de la quiétude,

65. Car la quiétude est un centre dans le changement. »

Feuillet 4

66. Simon-Pierre parla avec ces mots :

67. « Le Un s’approche dans la quiétude et la joie.

68. Le Un est stable et seul.

69. Mais, dis-nous comment placer la stabilité dans le changement. »

70. L’Enseignant répondit :

71. « En contemplant la réalité du rêve des mondes,

72. Puis en imaginant le Rêve derrière ce rêve. »

73. Le disciple André s’étonna devant tous :

74. « Faut-il rêver ? »

75. Alors le Maître lui dit :

76. « Il faut sortir du rêve des mondes

77. Car la joie naît dans le Rêve

78. Qui conçut le jeu des rêves et des mondes.

79. Que comprenne celui qui a l’intention de comprendre.

80. Que dorme celui qui se plaît dans la plainte des rêves.

81. Je vous le dis ainsi :

82. L’Un est dans l’éveil au Rêve. »

Feuillet 5

83. Le disciple s’exprima encore :

84. « Enseigne-nous : le Rêve est-il la cessation de la souffrance ? »

85. Le Maître parla à tous en ces termes :

86. « Le Rêve est le dépassement du rêve des frontières,

87. Et les frontières sont la souffrance

88. Car la souffrance est le toi

89. Et le moi qui se rêvent deux. »

90. Alors, Simon-Pierre interrogea :

91. « Mais la Matière et la Non-matière ne sont-elles pas deux ?

92. Comment sortir des frontières ? »

93. L’Enseignant les bénit tous puis leur dit :

94. « La Matière et la Non-matière font partie du Rêve du

monde.

95. Elles sont Un, elles sont le jeu

96. Par lequel l’Oubli tisse son œuvre.

97. La séparation est un jeu.

98. De même que la souffrance,

99. Et que la souffrance naît de l’orgueil premier qui joue à

séparer.

100. La Matière, je vous le dis, est un sourire de l’Éternel.

101. Pour nous faire sortir des mondes

102. Et nous faire vouloir la Réalité. »

Feuillet 6

103. Simon-Pierre prit à nouveau la parole :

104. « Dis-nous, maintenant : Qu’est-ce que la Réalité ? »

105. Le Maître dit :

106. « La Réalité est Ce qui a conçu le jeu des réalités.

107. La Réalité est Ce qui vous fera déplacer vos empreintes audedans des miennes.

108. Elle est Imagination dans la confiance.

109. C’est Elle qui engendre la Connaissance. »

112. Comment atteindre la Réalité ? »

113. L’Enseignant parla à tous :

114. « En désassemblant ce qui n’est pas Un.

115. En contemplant la Matière qui invente la cassure.

116. En aimant la cassure pour ses jeux.

117. En aimant ses jeux pour sa route vers le Jeu. »

118. Puis il dit encore :

119. « En osant. »

Feuillet 7

120. L’un des disciples se leva alors et questionna :

121. « Et dis-nous maintenant : Que signifie la Matière ?

122. Devons-nous croire qu’elle se perpétue indéfiniment ? »

123. Le Maître enseigna :

124. « Tout ce qui a été inventé et qui a été créé,

125. Tous les éléments composant la nature des mondes

126. Sont interdépendants et mariés entre eux.

127. Mais sera désassemblé tout ce qui a été assemblé,

128. Afin que tout retourne à la Racine-mère.

129. Ainsi, que celui qui a des oreilles pour écouter

130. Appelle l’Oreille pour entendre. »

131. Simon-Pierre demanda :

132. « Puisque tu te dis messager et interprète

133. Des éléments et des phénomènes de ce monde,

134. Dis-nous donc : Quelle est la nature de la faute ? »

135. Le Maître leva la main et dit :

136. « La faute n’existe pas.

137. Car c’est vous seuls qui lui donnez existence.

138. Vous faites cela à chaque fois que vous vous pliez aux réflexes

139. De votre réalité construite et adultère.

140. Voilà de quelle façon la faute prend forme.

141. Voilà aussi pourquoi le Bien vous a visités.

142. Le Bien a participé aux éléments de vos réalités

143. Afin de marier à nouveau celles-ci à la Racine-Mère. »

Feuillet 8

144. Le Maître poursuivit et dit :

145. « Écoutez la raison qui fait de vous des malades

146. Et aussi des mourants :

147. Voyez les rêves de vos actions,

148. Et vous saurez ce qui vous éloigne de vous.

149. Que comprenne celui qui veut comprendre.

150. De l’enchaînement aux jeux de la Matière

151. Naît une passion contre l’Essence-mère

152. Et un trouble vient alors à surgir dans le corps.

153. Voilà pourquoi, en vérité, je vous annonce :

154. Recherchez l’harmonie avec l’Essence.

155. Et s’il advient que vous êtes en rupture avec l’ordre de

Celle-ci,

156. Inspirez-vous de toutes les images naturelles évoquant

votre réalité profonde.

157. Ainsi, que celui qui a développé des oreilles

158. Apprenne à entendre par l’Oreille. »

159. Après ces mots, le Bienheureux leur accorda Sa bénédiction.

160. « Que la Paix soit avec vous. 


161. Que ma Paix prenne racine, s’incarne en vous et se multiplie.

162. Et que personne ne vous égare en disant :

163. “Regardons celui-ci, regardons celui-là.”

164. Car, en vérité, c’est en votre centre

165. Que réside Celui qui a pour nom “Fils de l’Homme”.

166. Amenez à Lui en allant à Lui.

167. Parce que ceux qui ont pour volonté de Le chercher Le

trouvent.

168. Levez-vous donc,

169. Et faites-vous les témoins de la Parole de votre Royaume.

Feuillet 9

170. Gardez-vous bien d’imposer des règles

171. Au-delà de celle dont je brandis le flambeau

172. Faute de quoi, vous sombreriez plus encore en esclavage.

173. Je suis Celui qui ravive le Souvenir. »

174. Après avoir prononcé ces paroles, le Maître les quitta.

175. Ses disciples ressentirent la solitude et la peine.

176. Certains pleurèrent abondamment en disant :

177. « Faut-il vraiment se rendre chez ceux qui ne veulent pas

croire,

178. Et leur annoncer le royaume essentiel du “Fils de

l’Homme” ?

179. Ceux-là ne L’ont pas épargné,

180. Alors comment nous feraient-ils grâce ? »

181. Ce fut pour cela que Myriam se leva,

182. Qu’elle les embrassa et annonça à ses Frères :

183. « Pourquoi demeurer dans le doute et la souffrance ? 

184. Je vous le dis, Son essence de Lumière ne nous quitte pas.

185. C’est Elle qui nous protégera.

186. Louons-Le, Celui qui nous a restaurés et préparés,

187. Car voilà qu’il nous demande de redevenir de véritables

Humains. »

188. Par ces paroles, Myriam orienta le cœur des disciples vers

le bien,

189. Et ceux-ci s’ouvrirent un peu plus aux paroles de

l’Enseignant.

Feuillet 10

190. Simon-Pierre s’adressa tout haut à Myriam :

191. « Toi qui es Sœur de chacun de nous,

192. Nul n’ignore que le Maître t’a aimée autrement que les

autres femmes.

193. Selon les paroles qu’il t’a confiées, enseigne-nous maintenant.

194. Dis-nous les mots que ta mémoire privilégie

195. Et auxquels nous n’aurions pas eu accès. »

196. Myriam se rapprocha et leur dit à tous :

197. « Ce que vous n’avez pas été capables d’entendre,

198. C’est bien moi qui ai pour charge de vous l’annoncer ;

199. J’ai eu une vision du Maître

200. Et voici que je Lui ai dit :

201. “Maître, pourquoi Te vois-je là, sous cette forme ?”

202. Et il me répondit au-dedans de moi :

203. “Toi, la Bien-aimée, tu n’oublies pas ton centre lorsque je

parais.

204. Tu ne regardes pas, tu vois et tu apprends à être.

205. Alors écoute : 

206. Là où se tient le noûs 5, réside l’inestimable joyau,

207. Celui qui s’appelle la Porte.”

208. Aussitôt, je Lui dis au-dedans de moi :

209. “Mon Maître et Bien-aimé, celui qui peut contempler

210. Ton apparition au sein du Temps,

211. Dis-moi s’il voit avec les yeux de son âme

212. Ou s’il respire Ta présence par son esprit.”

213. Le Maître me répondit :

214. “Il ne me reçoit ni par l’âme ni par l’esprit

215. Mais me contemple par la Porte du noûs,

216. La Porte qui apprend à voir et à laisser venir le Souffle.

Feuillet 11

217. Je Lui demandai encore :

218. “Parle-moi de cette Porte.

219. Suis-je à son seuil ?”

220. Alors, l’Enseignant déposa en moi cette réponse :

221. “En vérité, est à son seuil exact

222. Celui qui ne se soucie pas de la Porte mais de la Réalité

qu’elle voile.

223. Ainsi, celui qui regarde ses yeux,

224. Ne voit pas son Œil.

225. Le noûs est une mort parce qu’il est réveil.

226. Il est la mort des images assemblées.

227. Il est l’instant où les masques se désagrègent

228. Et où la Matière avoue qu’elle est un jeu.

229. Sa Porte est un sourire

230. Entre les réalités et le Un. 

231. Par le noûs, l’Essence humaine contemple le Un

232. Qui engendre le Deux par amour.”

233. Puis, le Maître me dit encore :

234. “La conscience de l’amour est engendrée par la Séparation.

235. Ainsi en est-il, il faut mourir de plusieurs morts

236. Pour connaître la lumière de la naissance.”

Feuillet 12

237. Alors, je demandai au-dedans de moi :

238. “Dis-moi comment atteindre cette Porte.”

239. La Vision de l’Enseignant s’approcha

240. Et parla ainsi :

241. “Je te dirai comment passer cette Porte

242. Car le réveil ne connaît pas de demi-mesure.

243. En vérité, le réveil naît du souvenir de l’Oubli

244. Et de la dénonciation de l’Oubli dans les actes.

245. L’atteinte du noûs s’obtient par l’amour.

246. La manifestation de l’amour s’obtient par l’exigence.”

247. Voilà ce que le Maître me confia et que vous n’avez pu

entendre. »

248. Simon-Pierre montra Myriam à tous et dit :

249. « Qui est cette femme ?

250. Quel est son mérite pour avoir reçu l’Enseignant ?

251. Nous avons toujours soif.

252. Parle-nous encore, toi notre Sœur qui Le connaît. »

253. Myriam baissa son voile sur ses yeux et parla alors ainsi :

254. « Voici autre chose qu’il m’enseigna

255. Mais seuls pourront boire ceux qui ont déjà réveillé la

Source en eux.

Feuillet 13

256. Il advint que le Maître me remit ces paroles :

257. “L’exigence est pureté et discipline.

258. Elle traverse les mondes avec l’être

259. Qui cherche le Cœur qui se cache dans le cœur,

260. Parce qu’elle est aussi volonté.

261. Les masques faibles ne peuvent pas même entrevoir la

Porte du noûs.

262. Ils n’appellent pas l’exigence

263. Mais regardent les autres masques

264. Et leur donnent le nom de faibles.

265. Les masques qui jouent entre eux

266. Simulent la soif tandis que leur terre est sèche.

267. Comment vivre dans la sécheresse et le refus de l’eau ?

268. C’est ainsi que vous naissez à la mort,

269. Par la faiblesse du vouloir.”

270. André parla plus fort que les autres disciples.

271. Il dit à Myriam en la montrant du doigt :

272. « Pourquoi devrions-nous te croire ?

273. Pourquoi l’Enseignant t’aurait-il nourrie ainsi,

274. Toi qui es femme ? »

275. Myriam le regarda et répondit :

276. « C’est des femmes que viennent les naissances.

277. Pour quelle raison la Naissance ne viendrait-elle pas par la

femme ? »

Feuillet 14

278. Le disciple Simon-Pierre se leva alors

279. Et trouva ces mots pour tous :

280. « Notre Sœur, ces paroles nous étonnent

281. Et nous font peur.

282. Néanmoins, dis-nous encore car nous savons tous

283. Que le Maître t’a souvent rencontrée. »

284. Alors, Myriam tira son voile sur son visage et parla ainsi :

285. « Le Bienheureux m’enseigna le voyage de l’âme

286. Qui se découvre et se contemple.

287. C’est le voyage des écorces vers la sève,

288. Celui qui dessine la clé de la Porte du noûs.

289. Voici : l’âme visite les mondes de la Colère.

290. Elle découvre un premier état qui la retient.

291. Il se nomme Ténèbres

292. Et il est amour de la prison.

293. Ténèbres dit à l’âme :

294. “Pourquoi m’as-tu aimée, toi qui es étincelle ?”

295. Lorsqu’elle entendit cette question, l’âme prononça audehors ces mots :

296. “Je t’ai aimée parce que tu étais Séparation

297. Et que la Séparation est le sommeil qui est né de l’orgueil.”

298. Alors, l’âme partit à la rencontre du deuxième état.

299. Celui-là s’appelait Convoitise.

300. En se voyant traversée, celle-ci lui demanda : 

Feuillet 15

301. “Je ne vois pas comment tu as pu descendre

302. Alors que je te découvre maintenant dans l’ascension.

303. Dis-moi le pourquoi du mensonge

304. Qui naît de l’orgueil et de l’envie

305. Puisque tu es parcelle et nourriture de mon être ?”

306. L’âme répondit : “Parce que moi, je t’ai devinée

307. Et que toi, tu n’as pas su reconnaître ma vérité.

308. Tes yeux n’ont pas voulu apprendre à me distinguer

309. Même si j ‘étais mêlée et unie à toi comme à un vêtement.”

310. Lorsqu’elle eut dit cela,

311. L’âme alla son chemin plus nue et dans la joie

312. Jusqu’à ce qu’elle traverse le troisième état,

313. Celui qui a pour nom Ignorance.

314. Ignorance interrogea aussitôt l’âme :

315. “De quelle façon serpente ton chemin ?

316. N’y a-t-il pas, en toi, une étrange maladie ?

317. En effet, tu es devenue esclave

318. Parce que dépourvue de la claire vision.”

319. L’âme répondit :

320. “Pourquoi me juger, moi qui par essence ne juge pas,

321. Moi qui ai accepté la domination sans avoir dominé ?

322. Nul ne m’a reconnue

323. Alors que moi, j ‘ai vu en moi

324. Que toute chose assemblée et non Une

325. Serait désassemblée sur les terres et dans les cieux.”

Feuillet 16

326. Une fois sortie du troisième état,

327. L’âme continua son ascension.

328. Elle mit longtemps à apercevoir le quatrième état.

329. Cet état contenait à lui seul sept autres mondes.

330. Le premier d’entre eux se nommait Ténèbres.

331. Le second Convoitise.

332. Le troisième Ignorance entretenue.

333. Le quatrième Poison-jalousie.

334. Le cinquième Prison chamelle.

335. Le sixième Sagesse ivre.

336. Le septième Courroux de sagesse.

337. Elle s’attarda longuement dans ce quatrième état.

338. Ainsi, s’énumèrent les mondes de la Colère

339. Par lesquels l’âme étouffe d’interrogations

340. Car la Colère est venue de la Rébellion

341. Et la Rébellion est ténèbres de la Séparation.

342. Colère demanda à l’âme :

343. “Quelle est ton origine, à toi qui a appris à tuer ?

344. Quel est ton but, à toi qui ne te déplaces que dans

l’errance ?”

345. Alors, l’âme répondit :

346. “Tout ce qui m’étouffait a été desséché

347. Et tout ce qui me voilait l’horizon par des frontières

348. S’est évaporé

349. Parce que j ‘ai voulu le regarder.

350. Ainsi, ma convoitise s’en est-elle allée,

351. Ainsi, suis-je sortie du cercle de l’ignorance

352. Et ainsi, l’orgueil s’est-il épuisé.

Feuillet 17

353. Voilà, j’ai trouvé l’issue du décor

354. Par la pénétration d’un autre décor.

355. Une image s’est effacée

356. Par la grâce d’une autre plus pure et plus une.

357. C’est maintenant que j’entame mon chemin de quiétude.

358. La quiétude annonce la Paix là où le Temps s’immobilise

dans l’Éternité.

359. En vérité, mon chemin est un chemin de silence.”

360. Après avoir parlé de la sorte, Myriam se tut.

361. Chacun vit alors de quelle façon le Maître l’avait enseignée.

362. Puis, ce fut à André de s’adresser à ses Frères :

363. « Donnez-moi votre pensée sur ce que cette femme vient

de raconter.

364. En ce qui me concerne, je n’accorde pas foi

365. Au fait que le Maître ait pu s’exprimer ainsi.

366. De telles paroles nous séparent de ce que nous avons pu

approcher. »

367. Simon-Pierre regarda André et se leva :

368. « Accepterons-nous comme possible

369. Qu’une femme ait reçu de semblables paroles de la bouche

du Maître ?

370. Qu’Il lui confiât des secrets auxquels nous n’avons pas eu

accès ?

371. Devrons-nous changer de regard et de chemin

372. En acceptant d’ouvrir nos oreilles à une telle femme ?

373. Je vous le demande, est-ce elle qu’il a choisie de préférence

à nous ? »

Feuillet 18

374. Myriam se mit alors à pleurer

375. Et elle dit à Simon-Pierre :

376. « Mon Frère en esprit, qu’est-ce que tu traverses ?

377. Penses-tu que j’ai inventé cette Vision

378. Et qu’à propos de notre Enseignant, je dise des mensonges ? »

379. Lévi se leva entre tous et dit :

380. « Simon-Pierre, nous t’avons toujours vu fougueux.

381. Pourquoi te retourner maintenant contre la femme

382. De la même façon que nos adversaires ?

383. Si le Maître l’a rendue digne de Son cœur,

384. Qui es-tu, toi, pour la rejeter ?

385. En vérité, l’Enseignant qui la connaît très bien

386. L’a aimée plus que nous

387. Parce que son âme a fait un grand voyage.

388. Regardons maintenant notre faiblesse,

389. Et ne tardons plus à devenir totalement Humains.

390. Laissons l’Humain prendre racine en nous

391. Et pousser comme un arbre,

392. Car c’est ainsi que le Maître l’a demandé.

393. Partons, sans attendre, annoncer la nouvelle.

394. Que dans notre âme, il n’y ait d’autre règle

395. Que celle dont Lui est le témoin. »

396. Dès que Lévi eut dit ces mots,

397. Il y eut silence, 

398. Puis, les disciples se levèrent ensemble pour aller offrir la

Parole.

Ainsi est l’Évangile de Myriam

Effet Zénon quantique

  L' effet quantique Zénon   (également connu sous le nom de   paradoxe de Turing ) est une caractéristique des systèmes de   mécanique ...