dimanche 2 février 2025

Jean Chrétien, Boucar Diouf, Claudia Sheinbaum et Jimmy Carter

 Jean Chrétien a 91 ans aujourd’hui (11 janvier) et il s’est offert un cadeau d’anniversaire. Il a dit à Donald J. Trump d’aller se faire voir dans The Globe and Mail. C'est une longue, mais excellente lecture. Voici sa chronique :

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Aujourd’hui, j’ai 91 ans.
C’est une occasion de célébrer avec ma famille et mes amis. De repenser à la vie que j’ai eu le privilège de mener. Et de réfléchir à combien ce pays que nous aimons tant a grandi et changé au cours des neuf décennies où j’ai vécu sur cette Terre.
Cette année, j’ai aussi décidé de m’offrir un cadeau d’anniversaire. Je vais faire quelque chose dans cet article que je ne fais plus très souvent : m’exprimer sur un grand enjeu qui affecte l’état de notre nation et qui me dérange profondément, moi comme tant d’autres Canadiens. Je parle des insultes totalement inacceptables et des menaces sans précédent contre notre souveraineté venant du président élu des États-Unis, Donald Trump.
J’ai deux messages très clairs et simples.
À Donald Trump, d’un vieux monsieur à un autre : brassez-vous la tête ! Qu’est-ce qui peut bien vous faire penser que les Canadiens abandonneraient un jour le meilleur pays du monde – et ne vous y trompez pas, c’est ce que nous sommes – pour rejoindre les États-Unis ?
Je peux vous dire que les Canadiens tiennent à leur indépendance. Nous aimons notre pays. Nous avons bâti ici quelque chose qui est envié dans le monde entier – en matière de compassion, de compréhension, de tolérance et de capacité à faire cohabiter des personnes d’origines et de croyances différentes en harmonie.
Nous avons aussi construit un solide filet de sécurité sociale – notamment avec notre système de santé public – dont nous sommes très fiers. Il n’est pas parfait, mais il repose sur un principe fondamental : les plus vulnérables doivent être protégés.
Ce n’est peut-être pas « la manière américaine » ou « la manière Trump ». Mais c’est la réalité que j’ai observée et vécue toute ma longue vie.
Si vous pensez que nous menacer et nous insulter va nous convaincre, c’est que vous ne savez vraiment rien de nous. Vous ne savez pas que, lorsqu’il s’est agi de combattre pour la liberté lors des deux guerres mondiales, nous nous sommes enrôlés – deux fois – bien avant votre pays. Nous avons combattu et nous avons sacrifié bien au-delà de notre poids.
Nous avons aussi eu le courage de dire non à votre pays quand il a voulu nous entraîner dans une guerre totalement injustifiée et déstabilisante en Irak.
Nous avons bâti une nation sur un territoire parmi les plus rudes et les plus difficiles qu’on puisse imaginer. Et nous l’avons fait contre toute attente.
Nous pouvons sembler faciles à vivre, modérés. Mais ne vous y trompez pas, nous avons de l’échine et du courage.
Ce qui m’amène à mon second message, à tous nos dirigeants, fédéraux et provinciaux, ainsi qu’à ceux qui aspirent à gouverner notre pays : commencez à montrer cette échine et ce courage. C’est ce que les Canadiens veulent voir – ce dont ils ont besoin de voir. Cela s’appelle le leadership. Vous devez diriger. Les Canadiens sont prêts à suivre.
Je sais que l’esprit est là. Depuis les attaques de M. Trump, chaque parti politique défend le Canada. C’est même avec une grande satisfaction que je vois le Bloc québécois défendre le pays.
Mais on ne gagne pas une partie de hockey en jouant uniquement en défense. Nous savons tous que, même si nous satisfaisons une exigence, M. Trump reviendra avec une autre, encore plus grande. Ce n’est pas de la diplomatie, c’est du chantage.
Nous avons besoin d’une autre approche – une qui brise ce cycle.
M. Trump a cependant accompli une chose : il a uni les Canadiens comme jamais auparavant ! Tous les dirigeants du pays se sont rassemblés pour défendre les intérêts du Canada.
Quand je suis devenu premier ministre, le Canada faisait face à une crise d’unité nationale. La menace de la séparation du Québec était bien réelle. Nous avons pris des mesures pour affronter cette menace existentielle et en sommes sortis plus forts, plus unis et encore plus fiers des valeurs canadiennes.
Aujourd’hui, une autre menace existentielle se dresse devant nous. Et nous devons à nouveau réduire notre vulnérabilité. C’est le défi de cette génération de leaders politiques.
Et vous n’y arriverez pas avec les vieilles méthodes. Comme nous l’avons fait il y a 30 ans, nous avons besoin d’un Plan B pour 2025.
Oui, dire aux Américains que nous sommes leurs meilleurs amis et partenaires commerciaux est une bonne chose. Tout comme mener un lobbying actif à Washington et dans les capitales des États pour leur montrer que les tarifs douaniers nuiront aussi à leur économie. Tout comme imposer des tarifs de représailles – lorsqu’on est attaqué, on doit se défendre.
Mais nous devons aussi passer à l’offensive. Disons à M. Trump que nous avons, nous aussi, des problèmes frontaliers avec les États-Unis. Le Canada a une législation stricte sur le contrôle des armes à feu, mais les armes illégales affluent depuis votre pays. Nous devons exiger que les États-Unis agissent pour réduire le nombre d’armes qui traversent notre frontière.
Nous voulons aussi protéger l’Arctique. Mais les États-Unis refusent de reconnaître le passage du Nord-Ouest comme étant des eaux canadiennes, insistant sur le fait qu’il s’agit d’une voie navigable internationale. Nous devons exiger qu’ils reconnaissent notre souveraineté sur ces eaux.
Nous devons également réduire la vulnérabilité du Canada à la base. Nous devons être plus forts. Il existe plus de barrières commerciales entre nos provinces qu’entre le Canada et les États-Unis. Lançons un grand projet national pour les éliminer ! Et renforçons les liens qui unissent notre vaste nation avec des initiatives comme un véritable réseau énergétique national.
Enfin, nous devons comprendre que M. Trump ne nous menace pas uniquement. Il cible aussi une liste croissante d’autres pays, ainsi que l’Union européenne. Le Canada devrait rapidement organiser une réunion avec les dirigeants du Danemark, du Panama, du Mexique et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour élaborer une stratégie commune face à ces menaces.
Chaque fois que M. Trump ouvre la bouche, il crée de nouveaux alliés pour nous tous. Alors organisons-nous ! Pour résister à un grand et puissant tyran, il faut de la force en nombre.
Le but n’est pas d’attendre dans la crainte le prochain coup de Donald Trump. C’est de bâtir un pays et une communauté internationale capables de résister à ces coups.
Les Canadiens me connaissent. Ils savent que je suis un optimiste. Que je suis pragmatique. Et que je dis toujours ce que je pense. J’ai commis ma part d’erreurs au cours de ma longue carrière, mais je n’ai jamais douté un instant de la décence de mes concitoyens – ni de celle de mes adversaires politiques.
Les générations actuelles et futures de leaders doivent se rappeler qu’ils ne sont pas des ennemis – ils sont des adversaires. Personne n’a aimé le combat politique plus que moi, mais j’ai toujours compris que nous essayions tous de contribuer, à notre manière, à un meilleur pays.
Cet esprit est plus important que jamais face à ce défi. Nos dirigeants doivent s’en souvenir.
J’ai 91 ans aujourd’hui et la chance d’être en bonne santé. Je suis prêt, comme toujours, à défendre l’indépendance de notre pays.
Vive le Canada !
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Une réflexion de Boucar Diouf au sujet de Trump dans La Presse aujourd’hui :
Ne bougez plus devant ce prédateur repu!
 
La stratégie canadienne du buffle face au président Trump n’a pas fonctionné.
Généralement, devant la menace d’un groupe de lions, les buffles serrent les rangs et font face aux félins. Parfois, ils avancent même vers les prédateurs pour les intimider à leur tour.
Seulement, les lions savent qu’il suffit d’un harcèlement convaincant pour que la défense qui semblait solide se disperse et que le sauve-qui-peut commence. Au Canada, c’est ce que Donald Trump a fait dès qu’il a annoncé son projet de taxation. De sa Floride ensoleillée, il a ensuite regardé ses proies courir dans toutes les directions.
 
Complètement secoué, Justin Trudeau a fait rapidement le voyage vers Mar-a-Lago et est revenu avec de fausses bonnes nouvelles. Sentant son grand pouvoir de prédateur suprême faire mouche, M. Trump a décidé de frapper le Canada plus fort, forçant M. Trudeau à convier les provinces à une rencontre pour afficher une ligne de défense commune.
Un semblant d’unité et de solidarité nationale qui a rapidement volé en éclats devant les assauts répétés de Donald Trump qui, il faut le rappeler, trouve dans son art d’intimider, de rabaisser et d’épouvanter un élixir de longévité.
 
Très vite, les intérêts économiques irréconciliables entre les provinces ont créé des brèches dans la défense canadienne. Aussi, pendant que M. Chrétien chantait l’unité de la confédération, l’Alberta a affiché clairement sa dissidence et est allée plaider une exception pour ses hydrocarbures auprès du prédateur repu.
 
Depuis, la valse des politiciens fédéraux et provinciaux est si intense autour de Donald Trump que l’espoir commençait à envahir nos cœurs d’un océan à l’autre.
Malheureusement, le jeudi 30 janvier, le président américain nous a annoncé avec désinvolture que sa taxe de 25 % allait nous tomber dessus. Ce solide coup de poing a malmené le dollar canadien, secoué les marchés financiers et plongé nos milieux politiques, économiques et médiatiques dans une nouvelle débandade.
 
Pourtant, à mon avis, surréagir à chaque manifestation sonore du prédateur repu et tapi dans les broussailles de son terrain de golf est la chose à ne pas faire.
Donald Trump est un vieux lion repu qui adore parfois bien plus l’excitation de la chasse que le gibier. Un lion qui chasse pour tuer ne rugit pas, disait mon grand-père.
Les nombreux rugissements de M. Trump qui déchirent la savane politique servent surtout à rappeler qu’il est le roi incontestable de la brousse. Donc, il faut réapprendre à le juger par ce qu’il fait plutôt qu’à trembler chaque fois qu’il ouvre la bouche.
 
Il faut aussi se rappeler en tout temps que c’est et le niveau de panique et la volonté manifeste de le défier qui décuplent l’instinct de chasse de ce type de prédateur. Quand la souris fige, l’intérêt du chat pour la traque baisse. Cependant, la moindre agitation excite de nouveau le petit félin.
Alors, pour la suite de cette séquence d’intimidation qui cible le Canada, je propose à nos politiciens de rester un peu plus impassibles, de faire croire au prédateur repu qu’il est l’étoile qui brille seule au sommet de l’arbre généalogique du vivant.
 
Même si on doit organiser une riposte, si puissante soit-elle, il faut le faire dans le silence et rester flegmatique devant ses rugissements. Bref, il faut faire le mort pour ne pas doper ses instincts de prédation. En biologie, la thanatose, cet art de faire le mort pour échapper à son prédateur, est un comportement de survie qui a fait ses preuves.
 
Pour la suite de notre relation avec Donald Trump, je propose d’adopter la stratégie de l’opossum de Virginie comme modèle de coexistence avec le MAGA-prédateur. Ce petit mammifère nocturne est le seul marsupial vivant en Amérique du Nord. Il est aussi atypique et bizarre que le président américain puisse l’être dans sa façon de faire de la politique.
Opossum de Virginie
Parce qu’il a un pénis bifide qui ressemble à une fourchette à deux piques (je parle évidemment ici de l’opossum), dans un ouvrage qui date de 1952, le zoologue américain Carl Hartman rapporte cette fausse croyance qui voulait que les opossums copulent par leur museau. Après l’accouplement, les bébés se formaient dans leurs narines et quittaient le nez grâce à un éternuement qui les faisait atterrir dans la poche marsupiale.
 
Cet animal a poussé l’art de simuler la mort à son niveau le plus théâtral, un comportement que les politiciens et les médias canadiens gagneraient à imiter pour survivre au deuxième mandat de Donald Trump.
 
En plus de rester immobile, la bouche grande ouverte et le corps en position recroquevillée, l’opossum ralentit ses fonctions vitales et dépose de l’écume sur ses lèvres. L’animal pousse même la supercherie évolutive jusqu’à uriner et sortir de son derrière une substance visqueuse à l’odeur de cadavre.
 
Évidemment, on n’est pas obligé d’aller jusque-là pour décourager M. Trump de nous harceler.
Cependant, cette mise en scène multisensorielle de la mort nous placerait potentiellement hors du radar d’intérêt du prédateur repu des Amériques. Puisque les morts ne peuvent pas louanger quelqu’un, lécher ses bottes ou se faire épouvanter, son intérêt pour nous déclinerait rapidement.
Parallèlement à cette stratégie d’effacement, les libéraux de Justin Trudeau gagneraient aussi à arrêter de provoquer le prédateur repu. Un lion a beau être édenté, disait mon grand-père, sa tanière ne sera jamais un lieu de repos pour une gazelle.
 
Les libéraux ont commis l’indélicatesse de diffuser des publicités comparant Pierre Poilievre à Donald Trump alors que ce dernier revenait tranquillement vers le pouvoir. Maintenant que le vieux lion est bien installé dans sa tanière pour quatre ans, je croyais qu’ils allaient cesser ces tentatives de diabolisation du chef conservateur par association avec Donald Trump.
 
Ce n’est visiblement pas le cas, car celui qui est pressenti pour remplacer Justin Trudeau, Mark Carney, continue de comparer M. Poilievre au MAGA-prédateur, avec lequel il devrait cohabiter pendant quatre ans s’il remportait les prochaines élections. Cette ostensible diabolisation de M. Trump est une très mauvaise posture politique, car le très narcissique président Trump ne pardonne pas facilement les blessures de l’ego qu’on lui inflige.
 
Je suis conscient que ma proposition est une stratégie de loser et d’aplaventrisme, mais elle est aussi une stratégie de survie lorsqu’on n’a qu’une simple machette pour se défendre contre une brute mégalomane armée d’un fusil d’assaut.
 
La langue a toujours intérêt à ne pas se quereller avec les dents, disait ma grand-mère. Le Canada est un castor qui a toujours marché à l’ombre de l’éléphant américain.
Malheureusement, cette stratégie a ses parts de risque. Quand l’éléphant trébuche, c’est le castor qui écope. Et quand le pachyderme a la chiasse, le castor n’est pas plus épargné.
Alors, lorsque nous sortirons de ce gros merdier dans lequel Donald Trump nous enfonce collectivement, il faudra trouver une façon de s’éloigner économiquement de l’ombre de l’animal emblématique du Parti républicain.
 
En attendant ce nécessaire virage, on peut faire quelque chose. Achetons les produits québécois et canadiens. Entre deux marchandises, faisons l’effort d’encourager les producteurs d’ici.
Même si c’est pour quelques dollars, ça vaut la peine
 

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ÉTATS-UNIS VS CHINE,UKRAINE ET LE MONDE
MESSAGE DE JIMMY CARTER À DONALD TRUMP
La presse américaine vient de raconter ce que l'ancien président Jimmy Carter a dit à Donald Trump, lors de sa récente interview sur la Chine.
« Vous craignez que la 🇨🇳Chine nous devance, et je suis d'accord avec vous. Mais savez-vous pourquoi la Chine nous devance ? J'ai normalisé les relations diplomatiques avec Pékin en 1979. Depuis cette date, savez-vous combien de fois la Chine est entrée en guerre avec quelqu'un ? Pas une seule fois alors que nous sommes constamment en guerre.
🇺🇲 Les États-Unis sont la nation la plus guerrière de l'histoire du monde, parce qu'ils veulent imposer des États qui répondent à notre gouvernement et aux valeurs américaines dans tout l'Occident, contrôler les entreprises qui disposent de ressources énergétiques dans d'autres pays. La Chine, pour sa part, investit ses ressources dans des projets tels que le chemin de fer, l'infrastructure, les trains à balles intercontinentaux et transocéaniques, la technologie 6G, le renseignement robotique, les universités, les hôpitaux, les ports, les bâtiments et les trains à grande vitesse au lieu de les utiliser pour les dépenses militaires.
«Combien de kilomètres de trains à grande vitesse avons-nous dans ce pays ?
«Nous avons gaspillé 300 milliards de dollars en dépenses militaires pour soumettre des pays qui cherchaient à sortir de notre hégémonie.
La Chine n'a pas gaspillé un sou pour la guerre, et c'est pourquoi elle nous dépasse dans presque tous les domaines. Et si nous avions pris 300 milliards de dollars pour installer des infrastructures, des robots, la santé publique aux États-Unis États-Unis , nous aurions des trains à balles transocéaniques à grande vitesse
Nous aurions des ponts qui ne s'effondrent pas, un système de santé gratuit pour les Américains, des milliers d'Américains ne seraient pas infectés plus que n'importe quel pays du monde par le COVID-19.
Nous aurions des chemins qui tiennent correctement. Notre système éducatif serait aussi bon que celui de la Corée du Sud ou de Shanghai». - Jimmy Carter.


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TEXTE SUAVE DE CLAUDIA SHEINBAUM ✊
Cette scientifique, présidente du Mexique depuis octobre 2024, n’a pas froid aux yeux.
Faites coucou à Zuckerberg en diffusant sur sa plateforme, la riposte de Madame Sheinbaum-Pardo à monsieur Trump.
« Alors, vous avez voté pour construire un mur... eh bien, mes chers Américains, même si vous ne comprenez pas grand-chose à la géographie, puisque pour vous l'Amérique est votre pays et non un continent, il est important qu'avant de poser les premières briques, vous découvriez qu’il y a, à l'extérieur de ce mur: 7 milliards de personnes.
Mais comme vous ne connaissez pas vraiment le terme « personnes », nous les appellerons « consommateurs ». Il y a 7 milliards de consommateurs prêts à remplacer leur iPhone par un Samsung ou un Huawei en moins de 42 heures.
Ils peuvent également remplacer Levi's par Zara ou Massimo Duti.
En moins de six mois, nous pouvons facilement arrêter d’acheter des véhicules Ford ou Chevrolet et les remplacer par une Toyota, KIA, Mazda, Honda, Hyundai, Volvo, Subaru, Renault ou BMW, qui sont techniquement bien supérieurs aux voitures que vous produisez.
Ces 7 milliards de personnes peuvent aussi arrêter de s'abonner à Direct TV, et nous ne le voudrions pas, mais nous pouvons arrêter de regarder des films hollywoodiens et commencer à regarder davantage de productions latino-américaines ou européennes qui ont une qualité, un message, des techniques cinématographiques et un contenu supérieurs.
Même si cela peut paraître incroyable, on peut sauter Disney et aller au parc Xcaret à Cancun, au Mexique, au Canada ou en Europe : il existe d'autres excellentes destinations en Amérique du Sud, en Orient et en Europe.
Et même si vous n'y croyez pas, même au Mexique, il existe des hamburgers meilleurs que ceux de McDonald's et qui ont un meilleur contenu nutritionnel.
Quelqu'un a-t-il vu des pyramides aux États-Unis ? En Égypte, au Mexique, au Pérou, au Guatemala, au Soudan et dans d’autres pays, il existe des pyramides avec des cultures incroyables.
Découvrez où se trouvent les merveilles du monde antique et moderne... Aucune d'entre elles n'est aux États-Unis... quel dommage pour Trump, il les aurait achetées et revendues !
Nous savons qu'Adidas existe et pas seulement Nike et nous pouvons commencer à consommer des chaussures de tennis mexicaines comme la Panam. Nous en savons beaucoup plus que vous ne le pensez.
Nous savons, par exemple, que si ces 7 milliards de consommateurs n’achètent pas leurs produits, il y aura du chômage et leur économie (à l’intérieur du mur raciste) s’effondrera au point qu’ils nous supplieront de démolir le mur fatidique.
Nous ne voulions pas, mais... vous vouliez un mur, vous allez avoir un mur. Cordialement. »

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La déclaration de Robert De Niro sur Donald est parfaite. Veuillez la lire :
« J’ai passé beaucoup de temps à étudier les hommes mauvais. J’ai examiné leurs caractéristiques, leurs manières, l’ultime banalité de leur cruauté. Pourtant, il y a quelque chose de différent chez Donald Trump.
Quand je le regarde, je ne vois pas un homme mauvais. Vraiment.
Je vois un homme maléfique.
Au fil des ans, j’ai rencontré des gangsters ici et là. Ce gars essaie d’en être un, mais il n’y parvient pas tout à fait. Il y a quelque chose comme “l’honneur parmi les voleurs”.
Oui, même les criminels ont généralement un sens du bien et du mal. Que ce soit ou non pour faire la bonne chose est une autre histoire — mais — ils ont un code moral, aussi déformé soit-il.
Donald Trump n’en a pas. C'est un prétendant dur à cuire sans morale ni éthique. Aucun sens du bien ou du mal. Aucune considération pour quiconque sauf pour lui-même — pas pour les gens qu'il était censé diriger et protéger, pas pour les gens avec qui il fait des affaires, pas pour les gens qui le suivent, aveuglément et loyalement, pas même pour ceux qui se considèrent comme ses “amis”.
Il a du mépris pour tous.
Nous, New-Yorkais, avons appris à le connaître au fil des années où il a empoisonné l'atmosphère et pollué notre ville avec des monuments à son ego. Nous savions de première main que c’était quelqu’un qui ne devrait jamais être considéré pour un poste de leadership.
Nous avons essayé de prévenir le monde en 2016.
Les répercussions de sa présidence tumultueuse ont divisé l'Amérique et secoué New York au-delà de l'imagination. Rappelez-vous comment nous avons été choqués par la crise au début de 2020, alors qu'un virus balayait le monde. Nous avons vécu le comportement tapageur de Donald Trump chaque jour sur la scène nationale, et nous avons souffert en voyant nos voisins s’entasser dans des sacs mortuaires.
L'homme qui était censé protéger ce pays l’a mis en péril, à cause de son imprudence et de son impulsivité. C’était comme un père abusif dirigeant la famille par la peur et la violence. C'était la conséquence d'un avertissement de New York ignoré. La prochaine fois, nous savons que ce sera pire.
N'en faites pas l'erreur : le Donald Trump qui a été destitué deux fois et inculpé quatre fois est toujours un imbécile. Mais nous ne pouvons pas laisser nos concitoyens américains le considérer comme tel. Le mal prospère dans l'ombre du mépris moqueur, c'est pourquoi nous devons prendre très au sérieux le danger que représente Donald Trump.
Alors aujourd'hui, nous émettons un autre avertissement. Depuis cet endroit où Abraham Lincoln a parlé — juste ici, au cœur battant de New York — au reste de l'Amérique :
C'est notre dernière chance.
La démocratie ne survivra pas au retour d'un prétendant dictateur.
Et elle ne surmontera pas le mal si nous sommes divisés.
Alors que faisons-nous à ce sujet ? Je sais que je prêche des convaincus ici. Ce que nous faisons aujourd'hui est précieux, mais nous devons prendre aujourd'hui pour demain - le porter au-delà de ces murs.
Nous devons tendre la main à la moitié de notre pays qui a ignoré les dangers de Trump et, pour une raison ou une autre, soutient son retour à la Maison Blanche. Ils ne sont pas stupides, et nous ne devons pas les condamner pour avoir fait un choix stupide. Notre avenir ne dépend pas seulement de nous. Il dépend d'eux.
Tendons la main à...

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L’Anschluss, ou comment annexer un pays par l’intimidation




Puisqu’on parle beaucoup d’annexion ces jours-ci, je crois pertinent de vous parler de l’Anschluss, l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne en 1938. C’est un des rares exemples connus où un pays a été annexé à un autre sans guerre. Ce qui ne signifie pas que le tout ait été consensuel, naturellement.

À l’été 1937, Adolf Hitler et son entourage tournent leur regard vers leurs voisins, l’Autriche et la Tchécoslovaquie. L’Allemagne peine à amasser toutes les matières premières requises pour son réarmement. Elle convoite les ressources naturelles, les réserves d’or et la main-d’oeuvre autrichiennes. Ça tombe bien: Hitler a toujours considéré que le destin de l’Autriche était l’intégration à l’empire allemand.

L’Autriche est un petit état en comparaison de l’Allemagne: 7 millions de citoyens VS 54 millions pour l’Allemagne. On retrouve en Autriche un mouvement pangermaniste qui partage le rêve d’Hitler de voir toutes les populations germanophones unies dans un même pays. En 1937, ce mouvement se retrouve principalement dans le parti nazi autrichien.

À partir de l’été 1937, Hitler répète régulièrement qu’il envisage d’annexer l’Autriche. Du côté autrichien, on est bien conscient qu’une guerre contre l’Allemagne serait perdue d’avance. Le Parti nazi autrichien crée de l’agitation et se montre prêt à provoquer le conflit pour faciliter l’annexion. On envisage notamment l’assassinat de l’ambassadeur allemand, Franz von Papen.

Le premier ministre autrichien, Kurt Schuschnigg, accepte d’aller rencontrer Hitler à Berchtesgaden. La rencontre se fait en présence de deux généraux allemands, question de bien souligner la menace de guerre. Hitler se plaint à Schuschnigg que l’Autriche a toujours été injuste envers l’Allemagne, qu’elle a souvent trahi le peuple allemand. « Et je vais vous dire une chose, Herr Schuschnigg. Je suis fermement résolu à mettre fin à tout cela. J’ai une mission historique, et je l’accomplirai, parce que la Providence m’y a destiné. »

Hitler exige l’intégration du système économique autrichien à celui de l’Allemagne, la nomination de deux nazis dans des postes clefs au gouvernement et une pleine liberté d’action pour les nazis autrichiens. Il menace carrément de marcher sur l’Autriche s’il n’obtient pas entière satisfaction. Une mise en scène impliquant un des généraux d’Hitler fait bien comprend à Schuschnigg que Hitler est prêt à lui déclarer la guerre la journée même. Il signe l’entente après avoir arraché quelques concessions de peine et de misère (un seul ministre nazi plutôt que deux, par exemple).

L’Autriche conserve son indépendance officielle, mais elle se retrouve en grande partie inféodée à l’Allemagne. Elle est minée de l’intérieur maintenant que les nazis investissent le gouvernement. Schuschnigg organise la tenue immédiate d’un référendum. Plutôt que de sonder l’opinion sur un rattachement à l’Allemagne, il demande aux électeurs s’ils souhaitent une Autriche libre, chrétienne et unie. Craignant la défaite lors du référendum, Hitler ordonne à Schuschnigg de démissionner en faveur d’Artur Seyss-Inquart, le nazi autrichien récemment nommé ministre. En désespoir de cause, Schuschnigg envoie un appel à l’aide au gouvernement britannique, qui lui répond que « le gouvernement de Sa Majesté n’est pas en état de garantir votre protection ». L’Italie est elle aussi sollicitée, mais Mussolini fait savoir à Hitler qu’il n’interviendra pas. Schuschnigg n’a pas d’autre choix que de céder. Il capitule afin d’éviter un bain de sang.

Les nazis autrichiens se déchaînent dans les villes et prennent de force les édifices gouvernementaux. Seyss-Inquart envoie un télégramme convenu d’avance à Berlin pour demander à l’armée allemande de venir rétablir l’ordre. Hitler et son armée traversent le pays. Le 14 mars 1938, l’armée allemande entre dans Vienne. Le président autrichien, Wilhelm Miklas, démissionne. Hitler annonce que l’Autriche est désormais une province allemande.

Et voilà comment on annexe un pays sans conflit militaire. Toute ressemblance avec un autre chef d’État ou un quelconque projet d’annexion est purement fortuite.

Référence: Ian Kershaw, Hitler, Flammarion, 2008.


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Someone asked "Why do some British people not like Donald Trump?"
Nate White, an articulate and witty writer from England, wrote this magnificent response:
"A few things spring to mind.
Trump lacks certain qualities which the British traditionally esteem.
For instance, he has no class, no charm, no coolness, no credibility, no compassion, no wit, no warmth, no wisdom, no subtlety, no sensitivity, no self-awareness, no humility, no honour and no grace - all qualities, funnily enough, with which his predecessor Mr. Obama was generously blessed.
So for us, the stark contrast does rather throw Trump’s limitations into embarrassingly sharp relief.
Plus, we like a laugh. And while Trump may be laughable, he has never once said anything wry, witty or even faintly amusing - not once, ever.
I don’t say that rhetorically, I mean it quite literally: not once, not ever. And that fact is particularly disturbing to the British sensibility - for us, to lack humour is almost inhuman.
But with Trump, it’s a fact. He doesn’t even seem to understand what a joke is - his idea of a joke is a crass comment, an illiterate insult, a casual act of cruelty.
Trump is a troll. And like all trolls, he is never funny and he never laughs; he only crows or jeers.
And scarily, he doesn’t just talk in crude, witless insults - he actually thinks in them. His mind is a simple bot-like algorithm of petty prejudices and knee-jerk nastiness.
There is never any under-layer of irony, complexity, nuance or depth. It’s all surface.
Some Americans might see this as refreshingly upfront.
Well, we don’t. We see it as having no inner world, no soul.
And in Britain we traditionally side with David, not Goliath. All our heroes are plucky underdogs: Robin Hood, Dick Whittington, Oliver Twist.
Trump is neither plucky, nor an underdog. He is the exact opposite of that.
He’s not even a spoiled rich-boy, or a greedy fat-cat.
He’s more a fat white slug. A Jabba the Hutt of privilege.
And worse, he is that most unforgivable of all things to the British: a bully.
That is, except when he is among bullies; then he suddenly transforms into a snivelling sidekick instead.
There are unspoken rules to this stuff - the Queensberry rules of basic decency - and he breaks them all. He punches downwards - which a gentleman should, would, could never do - and every blow he aims is below the belt. He particularly likes to kick the vulnerable or voiceless - and he kicks them when they are down.
So the fact that a significant minority - perhaps a third - of Americans look at what he does, listen to what he says, and then think 'Yeah, he seems like my kind of guy’ is a matter of some confusion and no little distress to British people, given that:
* Americans are supposed to be nicer than us, and mostly are.
* You don't need a particularly keen eye for detail to spot a few flaws in the man.
This last point is what especially confuses and dismays British people, and many other people too; his faults seem pretty bloody hard to miss.
After all, it’s impossible to read a single tweet, or hear him speak a sentence or two, without staring deep into the abyss. He turns being artless into an art form; he is a Picasso of pettiness; a Shakespeare of shit. His faults are fractal: even his flaws have flaws, and so on ad infinitum.
God knows there have always been stupid people in the world, and plenty of nasty people too. But rarely has stupidity been so nasty, or nastiness so stupid.
He makes Nixon look trustworthy and George W look smart.
In fact, if Frankenstein decided to make a monster assembled entirely from human flaws - he would make a Trump.
And a remorseful Doctor Frankenstein would clutch out big clumpfuls of hair and scream in anguish:
'My God… what… have… I… created?
If being a twat was a TV show, Trump would be the boxed set."

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