mercredi 24 avril 2024

Pourquoi Dieu a-t-il créé le mal

 C'est probablement la meilleure réponse que j'ai jamais entendue à la question "Pourquoi Dieu a-t-il créé le mal ? "

Un professeur d'université a posé à ses étudiants la question suivante :
- Tout ce qui existe a été créé par Dieu ?
Un étudiant a donné une réponse courageuse :
- oui créé par Dieu
- Dieu a tout créé ? - le professeur a demandé
"Oui monsieur" répondit l'étudiant.
L'enseignant a demandé :
- Si Dieu a tout créé, alors Dieu a créé le mal, puisqu'il existe. Et selon le principe que nos actions nous définissent alors Dieu est méchant.
L'étudiant est devenu silencieux après avoir entendu une telle réponse. L'enseignant était très satisfait de lui-même. Bravo aux étudiants pour avoir prouvé une fois de plus que la foi en Dieu est un mythe.
Un autre étudiant a levé la main et a dit :
Je peux vous poser une question professeur ?
"Bien sûr", dit le professeur.
L'élève s'est levé et a demandé :
Professeur, est-ce que le froid est quelque chose ?
- Quel genre de question ?! Bien sûr que ça existe ! Avez-vous déjà eu froid ?
Les étudiants ont ri de la question du jeune homme, mais le jeune homme a répondu :
- En fait, monsieur, le froid n'existe pas. Selon les lois de la physique, ce que nous considérons comme froid est en fait l'absence de chaleur. Une personne ou un objet peut être étudié s'il a ou transmet de l'énergie.
Le zéro absolu (460 degrés Fahrenheit) est une absence complète de chaleur. Toute matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n'existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons en l'absence de chaleur.
Un étudiant a poursuivi :
Professeur, l'obscurité est-elle une chose ?
- Bien sûr que ça existe.
- Encore faux monsieur. L'obscurité n'existe pas non plus. L'obscurité est en fait l'absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière mais pas l'obscurité. Nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour disperser la lumière blanche dans différentes couleurs et explorer les différentes longueurs d'onde de chaque couleur. Tu ne peux pas mesurer l'obscurité. Un simple rayon de lumière peut pénétrer le monde des ténèbres et l'illuminer. Comment pouvez-vous savoir à quel point un certain espace est sombre ?
Vous mesurez la quantité de lumière présentée. N'est-ce pas ? L'obscurité est un terme que l'homme utilise pour décrire ce qui se passe en l'absence de lumière.
Finalement, le jeune homme demanda au professeur :
- Seigneur, le mal existe-t-il ?
Cette fois-ci c'était incertain, le professeur a répondu :
- Comme je l'ai déjà dit. On le voit tous les jours. Cruauté, innombrables crimes et violence à travers le monde. Ces exemples ne sont rien d'autre qu'une manifestation du mal.
À cela, l'étudiant a répondu :
- Le mal n'existe pas, monsieur, ou du moins il n'existe pas pour lui-même. Le mal est simplement l'absence de Dieu. C'est comme les ténèbres et le froid - un mot créé par l'homme pour décrire l'absence de Dieu. Dieu n'a pas créé le mal Le mal n'est pas la foi ou l'amour, qui existent comme la lumière et la chaleur. Le mal est le résultat de l'absence de l'amour divin dans le cœur humain. C'est le genre de froid qui arrive quand il n'y a pas de chaleur, ou le genre d'obscurité qui arrive quand il n'y a pas de lumière.
Le nom de l'étudiant était Albert Einstein

dimanche 21 avril 2024

Liu Cixin: Three Body 2023

 — Eh bien, soit. Tu as déjà joué au billard ?

Ding Yi se dirigea vers la table de billard.

— Tu es capable de rentrer la boule ?

— N’importe qui en serait capable à cette distance.

— Montre-moi.

— Bien, l’expérience est terminée, analysons les résultats, annonça Ding

Yi en allumant une cigarette. Nous avons en tout effectué cinq essais, dont

quatre dans des espaces et à des moments différents, et deux dans la même

position, mais à un moment différent. N’es-tu pas surpris par les résultats ?

Il ouvrit exagérément les bras :

— Cinq essais ! Et les résultats de l’expérience de la boule sont les

mêmes !

Durant ces cinq expériences, les deux boules n’ont pas

changé ; pour ce qui est de leurs positions, si le cadre spatial de référence est

bien la table de billard, celles-ci n’ont pas bougé non plus. Le vecteur de

vitesse de la boule blanche heurtant la boule noire est à peu de chose près le

même. Aussi, il n’y a eu aucune variation de l’impulsion des deux boules.

C’est pourquoi, à chaque essai, la boule noire a été envoyée dans le trou.

Ding Yi ramassa une bouteille de cognac posée à côté du canapé et en

offrit un verre à Wang Miao qui déclina poliment.

— Tu devrais célébrer ça, nous avons fait la découverte d’un grand

principe : les lois de la physique restent invariables dans des cadres

spatiotemporels différents. Toutes les théories physiques de l’histoire de

l’humanité, du principe de la flottabilité à la théorie des cordes, de même que toutes les découvertes scientifiques et les réalisations de la pensée humaine

sont à ce jour des sous-produits de cette grande loi. Comparés à nous,

Einstein et Hawking n’étaient que de vulgaires techniciens.

— Imaginons à présent une autre série de résultats : la première fois, la

boule blanche pousse la boule noire dans le trou ; la deuxième, la boule noire

dévie sur le côté ; la troisième fois, la boule noire grimpe au plafond ; la

quatrième, la boule noire volette dans la pièce comme un moineau affolé,

puis vient finalement se ficher dans ta poche ; la cinquième, la boule noire

s’envole à la vitesse de la lumière, fait un trou dans le bord de la table,

transperce le mur et dépasse la planète Terre, puis le système solaire, comme

dans la nouvelle d’Asimov1. Qu’en déduirais-tu ?

Ding Yi fixa Wang Miao. Ce dernier garda le silence un long moment

avant de répondre :

— C’est ce qui est arrivé, n’est-ce pas ?

Trois coûteuses tables de billard ont été construites : une en

Amérique du Nord, une en Europe et une, comme tu le sais, à Liangxiang en

Chine. Votre Centre de recherches en nanotechnologie en a d’ailleurs tiré un

certain profit. Ces accélérateurs de particules à haute énergie augmentent

l’énergie de collision à un ordre de grandeur jusque-là jamais atteint par

l’homme. Dans ce nouveau régime, en dépit des mêmes particules, des

mêmes niveaux d’énergie, ainsi que des mêmes conditions d’expérience, les

résultats se sont révélés très différents. Les variations ne sont pas seulement

notables entre différents accélérateurs, mais aussi sur un même accélérateur à

des moments différents de l’expérience. Ça a été la panique chez les

physiciens. Ils ont réitéré encore et encore leurs expériences de collisions à

haute énergie, mais les résultats obtenus ont été chaque fois différents, ils ne

semblent régis par aucune loi.

— Cela signifie que les lois de la physique varient dans le temps et dans

l’espace.

— Cela signifie que les lois de la physique que nous croyions applicables

partout dans l’univers n’existent pas, que la physique… n’existe pas


L’hypothèse du sniper était la suivante : un tireur d’élite de génie s’amuse

à mitrailler une cible dans laquelle chaque impact de balle se situe à une

distance précise de dix centimètres l’un de l’autre. Imaginons que sur la

surface même de la cible vivent des créatures intelligentes en deux

dimensions. Les honorables scientifiques de cette étrange espèce mènent une

étude qui les conduit à édicter une loi fondamentale : dans l’univers, il y a un

trou tous les dix centimètres. Les créatures prennent la distraction du sniper

pour un principe invariable de l’univers.


L’hypothèse du fermier, elle, tient du roman d’épouvante : il était une fois

des dindes vivant dans la basse-cour d’une ferme. Chaque jour à 11 heures du

matin précises, le fermier venait apporter le déjeuner des volailles. Un

scientifique de la société des dindes étudia ce phénomène et remarqua qu’il

avait lieu de façon régulière depuis près d’un an, sans avoir jamais connu

d’exception. Il en déduisit donc qu’une loi fondamentale régissait l’univers :

la nourriture arrive chaque matin à 11 heures. Il présenta cette loi le matin

même du jour de Noël à ses compatriotes. Or ce jour-là, à 11 heures, aucun

déjeuner n’arriva. Le fermier entra dans la basse-cour et égorgea les dindes.



Dans le scénario de l’éleveur, les dindes ont tiré une conclusion à partir de preuves sur un laps de temps trop court. Il existe une tendance, mais c'est une tendance beaucoup plus longue que ce qu'ils ont pu observer.

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Une question capitale négligée par la majorité des recherches

en sciences fondamentales du monde entier


(article originellement publié dans la revue confidentielle Références

internes, XX/XX/196X)

[Résumé de l’article]


Au regard de l’histoire moderne et contemporaine, les résultats derecherche en sciences fondamentales peuvent être divisés en deux modes : 

le mode progressif et le mode radical.

Mode progressif : les résultats sont théoriques et fondamentaux avant de

devenir graduellement des technologies appliquées. L’accumulation de ces

technologies finit par provoquer une avancée capitale dans le domaine en

question. Parmi les exemples récents : l’évolution des technologies spatiales.

Mode radical : les résultats théoriques et fondamentaux deviennent

rapidement des technologies appliquées et provoquent dès leur mise en oeuvre

des avancées capitales. On peut citer l’exemple récent des armes nucléaires.


Jusque dans les années 1940, certains des physiciens les plus talentueux du

monde estimaient encore qu’il ne serait jamais possible de libérer l’énergie de

l’atome. Pourtant l’arme atomique est apparue dans un laps de temps très

court. La transformation de la science fondamentale en technologie appliquée

a fait un grand bond, et ce dans une durée extrêmement brève. Ce mode

opératoire est qualifié de mode radical.



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— La recherche de civilisations extraterrestres n’est pas une discipline

ordinaire. Elle exerce une influence considérable sur la vie des chercheurs, dit

Ye Wenjie en faisant traîner ses dernières syllabes, comme si elle s’apprêtait

à lire un conte pour enfants. La nuit, lorsque tout était calme, on pouvait

entendre dans nos casques les bruits sans vie de l’univers. Ils étaient faibles,

mais paraissaient plus immuables et plus éternels que les étoiles. Parfois,

j’avais au contraire l’impression qu’ils ressemblaient à celui du vent glacial

qui soufflait sans faiblir sur les montagnes du Grand Khingan. J’avais si

froid, et cette solitude… Je ne saurais la décrire. Quelquefois, après le travail,

je levais les yeux au ciel en m’imaginant que le tapis d’étoiles était un désert

scintillant et que j’étais une orpheline abandonnée en plein milieu de ce

désert… Comme je te l’ai déjà dit, j’avais le sentiment que la présence de la

vie sur Terre était le plus grand de tous les hasards de l’univers, que l’univers

était un palais vide, habité par une seule petite fourmi : l’espèce humaine.

Cette idée m’a accompagnée toute ma vie : je me dis parfois que la vie est

précieuse, qu’elle est ce qu’il y a de plus important au monde ; mais d’autres

fois, je me dis que l’humain est si minuscule qu’il ne vaut finalement pas

grand-chose.

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C’était l’idée défendue par le sociologue Bill Matthews, du think tank de la

RAND Corporation, dans son ouvrage intitulé Un rideau de fer de cent mille

années-lumière : une étude sociologique de la recherche d’intelligence

extraterrestre. Il y proposait sa théorie du “contact comme symbole”. Selon

lui, un contact avec une civilisation extraterrestre n’avait en fait qu’une

fonction symbolique, ce n’était qu’un élément déclencheur : peu importe la

nature du contact, l’effet serait identique. Même si, par exemple, ce contact

ne faisait rien d’autre que prouver l’existence d’une intelligence extraterrestre

dans l’univers, sans aucune autre information tangible – ce que Matthews

appelait “contact élémentaire” –, ses effets seraient amplifiés par la psyché

collective et la culture de masse. Et par conséquent, l’influence de ce contact

élémentaire sur l’évolution de la civilisation humaine resterait immense. Si

un pays ou une puissance politique venait à monopoliser ce contact, il serait

synonyme d’avantage décisif d’un point de vue tant économique que

militaire.


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— Quel degré de complexité peut atteindre la structure interne d’une

particule subatomique ?

— Tout dépend le nombre de dimensions de notre perspective. Si on

observe une particule subatomique avec une perspective unidimensionnelle –

ce qui est le cas de la plupart des gens –, ce n’est qu’un point ; à une

perspective bidimensionnelle ou tridimensionnelle, la particule commence à

dévoiler sa structure interne ; à une perspective quadridimensionnelle, la

particule subatomique est déjà un monde immense.


— Si nous passons à une dimension plus haute, le degré de complexité et

le nombre de structures internes dans la particule augmenteront

considérablement. Cette comparaison est très imprécise, mais voici une idée

de ces différences d’échelles : une particule observée à une perspective en

sept dimensions possède la complexité du système stellaire trisolarien en trois

dimensions ; à une perspective en huit dimensions, la particule est aussi vaste

que la Voie lactée ; à neuf dimensions, la complexité et le nombre de

structures internes sont presque équivalents à l’univers tout entier. Et pour ce

qui est des dimensions supérieures, nos sciences physiques ne sont pas encore

en mesure de les appréhender, et nous ne pouvons pas encore mettre de mots

sur leur complexité.


— Notre conception de la vie dans le monde macroscopique n’est peut-être

pas applicable au monde microscopique. Pour être plus exact, nous pouvons

simplement dire qu’il existe de l’intelligence ou de la sagesse dans cet

univers. C’est peut-être ce que les scientifiques avaient prédit depuis

longtemps : il serait étonnant qu’aucune forme d’intelligence n’ait émergé

dans un univers aussi vaste et complexe.


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Le premier vide que j’ai créé dans ma conscience a été l’infinité de

l’espace. Un espace sans rien dedans, pas même de la lumière, un ciel

entièrement vide. Mais bientôt, j’ai découvert que cet univers sans fin ne

parvenait pas à m’apaiser. Me retrouver au milieu de cet univers me mettait

au contraire mal à l’aise, comme un noyé n’arrivant pas à trouver une prise

pour remonter à la surface.

J’ai donc créé une sphère au coeur de cet univers, pas trop grande, une

sphère possédant une masse. Mais je ne me suis pas senti beaucoup mieux.

La sphère flottait en plein milieu du vide – bien qu’en fin de compte, dans un

espace infini, le “milieu” soit partout. Au sein de cet univers, rien ne pouvait

agir sur cette sphère et elle-même ne pouvait agir sur rien. Elle était

seulement là, suspendue, sans jamais faire le moindre mouvement, sans

jamais connaître le moindre changement. La métaphore parfaite de la mort.


Alors, j’ai créé une deuxième sphère, à peu près avec la même masse que

la première. Leurs surfaces étaient composées d’une matière miroitante et

elles se renvoyaient leurs reflets, seules entités existantes dans tout l’univers.

Mais la situation ne s’est pas améliorée, car si chacune des deux sphères

n’avait pas de mouvement initial – c’est-à-dire sans poussée de ma part –,

elles seraient certainement attirées l’une contre l’autre par leur champ

gravitationnel. Puis les deux sphères resteraient suspendues ensemble,

immobiles, comme un symbole de mort. Si elles avaient un mouvement initial

et n’entraient pas en collision, elles finiraient par faire leur révolution

chacune autour de l’autre sous l’influence de leur gravité. Peu importe le

mouvement d’impulsion initial, leurs cycles de révolution finiraient par se

stabiliser et devenir à jamais inchangés, comme une danse de mort.


Alors, j’ai introduit une troisième sphère, et il s’est produit un changement

étonnant. Comme je vous l’ai dit, toutes les figures géométriques

apparaissent dans mon esprit sous la forme de chiffres. Les univers

précédents, ceux sans sphère, avec une ou deux sphères, s’étaient manifestés

sous la forme d’une ou plusieurs équations, telles les feuilles d’arbre

solitaires d’un automne tardif. Mais l’ajout de la troisième sphère a fait

s’incarner quelque chose de nouveau : le “vide”. Dès les mouvements

initiaux donnés aux sphères, celles-ci ont commencé à se mouvoir de façon

complexe dans l’espace, comme une chorégraphie chaque fois inédite. Les

équations descriptives se sont cette fois mises à pleuvoir comme une averse

sans fin.


C’est ainsi que j’ai réussi à m’endormir. Les trois sphères continuaient à

danser dans mes rêves, c’était une valse déréglée, éternellement changeante.

Pourtant, au fond de moi, cette valse avait trouvé un rythme, c’était

simplement que sa cadence était infiniment longue. J’étais fasciné, je voulais

chercher à décrire l’intégralité ou du moins une partie de cette cadence.



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Elle traça sur le tableau noir un grand triangle aux sommets duquel elle

plaça le soleil, la Terre et Jupiter. Elle inscrivit les distances le long des trois

côtés, et écrivit à côté du sommet “Terre” les heures auxquelles elle avait

observé les perturbations. Il était facile de calculer le temps du trajet mis par

les rayonnements électromagnétiques entre Jupiter et la Terre. Elle calcula

ensuite le temps qu’il avait fallu aux rayonnements pour relier Jupiter au

soleil et le soleil à la Terre. La différence entre les deux était d’exactement

six minutes et quarante-deux secondes.


L’énergie libérée lors des réactions de fusion apparaît en premier lieu sous

la forme de rayons gamma de haute énergie. La zone radiative absorbe ces

photons de haute énergie et les émet à nouveau mais, cette fois, à une énergie

plus basse. Après un long processus répété d’absorption et de réémission (un

photon peut parfois mettre mille ans avant de quitter le soleil), les rayons

gamma deviennent des rayons X, des rayons ultraviolets extrêmes, puis des

rayons ultraviolets, avant de se transformer petit à petit en lumière visible et

en d’autres formes de rayonnement.


Mais à présent, Ye Wenjie avait fait un premier pas corroborant

l’hypothèse de la sur-réflexivité des miroirs d’énergie solaires : ces miroirs ne

se contentaient pas simplement de refléter les rayonnements de fréquence

faible, ils les amplifiaient ! Toutes les mystérieuses et soudaines variations à

l’intérieur de gammes de fréquences étroites qu’elle avait pu observer par le

passé étaient donc le résultat de l’amplification par ces miroirs de

rayonnements provenant de l’espace. Voilà pourquoi aucune perturbation liée

à ces rayonnements n’était visible à la surface du soleil.


Ces deux fois-là, il était possible que les sursauts radio reçus par le soleil

en provenance de Jupiter aient été émis à nouveau, après avoir été amplifiés

près d’une centaine de millions de fois. Quant à la Terre, elle avait reçu les

deux rayonnements, avant et après leur amplification, séparés par un

intervalle de six minutes et quarante-deux secondes.

Le soleil était un amplificateur d’ondes radio !


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À l’échelle macroscopique, la capacité d’un espace de haute dimension à contenir un

espace de plus faible dimension s’arrête à cette limite. Car Dieu est radin :

lors du Big Bang, il n’a donné que trois dimensions à notre monde

macroscopique. Mais cela ne veut pas dire pour autant que d’autres

dimensions, plus grandes, n’existent pas. Huit autres dimensions

supplémentaires sont emprisonnées dans l’échelle microscopique. Si on les

ajoute aux trois dimensions du monde macroscopique, il existe donc en

réalité onze dimensions de particules élémentaires.


Je voulais simplement expliquer un fait : dans l’univers, un marqueur

important pour jauger le niveau de technologie d’une civilisation est sa

capacité à contrôler et à utiliser ces dimensions microscopiques. Pour ce qui est des particules élémentaires, nos ancêtres nus et poilus ont commencé à les

utiliser lorsqu’ils allumaient des feux dans leurs grottes. Contrôler une

réaction chimique revient ni plus ni moins à manipuler des particules

microscopiques. Bien entendu, ce genre de contrôle a évolué depuis l’époque

primitive, nous sommes passés des feux de camp aux machines à vapeur, et

des machines à vapeur aux générateurs électriques ; à présent, le niveau de

contrôle des particules microscopiques à une dimension macroscopique a

atteint son apogée.


Aux yeux de civilisations plus avancées dans l’univers, le

feu, les ordinateurs et les nanomatériaux sont de même nature : ils

appartiennent tous au même ordre. C’est la raison pour laquelle les

Trisolariens considèrent les humains comme de la vermine. Et hélas pour

nous, ils ont raison.

Effet Zénon quantique

  L' effet quantique Zénon   (également connu sous le nom de   paradoxe de Turing ) est une caractéristique des systèmes de   mécanique ...