Discussions on Quantum Mechanics
samedi 28 décembre 2024
Discussions on Quantum Mechanics
mercredi 25 septembre 2024
Effet Zénon quantique
L'effet quantique Zénon (également connu sous le nom de paradoxe de Turing) est une caractéristique des systèmes de mécanique quantique, permettant d'arrêter l'évolution temporelle d'une particule en la mesurant assez fréquemment par rapport à un paramètre de mesure choisi1.
Parfois, cet effet est interprété comme « un système ne peut pas changer pendant que vous le regardez »2. On peut « figer » l'évolution du système en le mesurant assez fréquemment dans son état initial connu. Le sens du terme s'est depuis élargi, conduisant à une définition plus technique, dans laquelle l'évolution du temps peut être supprimée non seulement par la mesure : l'effet quantique Zénon est la suppression de l'évolution unitaire du temps dans les systèmes quantiques fournie par une variété de sources : mesure, interactions avec l'environnement, champs stochastiques, entre autres3. À la suite de l'étude de l'effet quantique Zénon, il est devenu évident que l'application d'une série d'impulsions suffisamment fortes et rapides avec une symétrie appropriée peut également découpler un système de son environnement de décohésion4.
Le nom vient du paradoxe de la flèche de Zénon, qui stipule que parce qu'une flèche en vol ne bouge pas pendant un seul instant, elle ne peut pas bouger du tout. La première dérivation rigoureuse et générale de l'effet quantique Zénon a été présentée en 1974 par Degasperis, Fonda et Ghirardi5, bien qu'elle ait été précédemment décrite par Alan Turing6. La comparaison avec le paradoxe de Zénon est due à un article de 1977 de George Sudarshan et Baidyanath Misra1.
Selon le postulat de réduction, chaque mesure provoque l'effondrement de la fonction d'onde à un état propre de la base de mesure. Dans le contexte de cet effet, une observation peut simplement être l'absorption d'une particule, sans avoir besoin d'un observateur au sens conventionnel du terme. Cependant, il existe une controverse sur l'interprétation de l'effet, parfois appelé « problème de mesure » en traversant l'interface entre les objets microscopiques et macroscopiques7,8.
Un autre problème crucial lié à l'effet est strictement lié à la relation d'indétermination temps-énergie (partie du principe d'incertitude). Si l'on veut rendre le processus de mesure de plus en plus fréquent, il faut diminuer en conséquence la durée de la mesure elle-même. Mais la demande que la mesure ne dure que très peu de temps implique que la propagation énergétique de l'état dans lequel se produit la réduction devient de plus en plus grande. Cependant, les écarts par rapport à la loi de décroissance exponentielle pour de petits temps sont liés de manière cruciale à l'inverse de la propagation de l'énergie, de sorte que la région dans laquelle les écarts sont appréciables se rétrécit lorsque l'on raccourcit de plus en plus la durée du processus de mesure. Une évaluation explicite de ces deux demandes concurrentes montre qu'il est inapproprié, sans tenir compte de ce fait fondamental, de traiter de la survenance et de l'émergence effectives de l'effet Zénon
Dissonance et biais cognitifs
La mort immortelle, LIU CIXIN
La première fois que quelqu’un observe le monde tridimensionnel
depuis un espace en quatre dimensions, il a tout d’abord une
révélation : il n’a jusqu’ici jamais réellement vu son propre monde. Si
l’on imagine le monde en trois dimensions comme une peinture, tout
ce qu’il a vu jusqu’alors n’était que son profil, une simple ligne. Ce
n’est qu’en le regardant depuis la quatrième dimension que le tableau
lui apparaît sous sa véritable forme : plat. Il décrit alors le monde
quadridimensionnel en ces mots : aucun objet n’obstrue plus celui qui
se trouve derrière lui et tout intérieur clos se retrouve dévoilé. Cela
paraît être un principe simple, mais en se montrant sous cet aspect,
le monde provoque un violent choc visuel. Lorsque toutes les entraves
et les clôtures sont levées, que tout apparaît à découvert, la masse
d’informations reçue par l’observateur est des centaines de millions de fois plus grande qu’à l’intérieur du monde tridimensionnel. Et,
pendant un instant, le cerveau ne sait pas comment traiter ce flot
d’informations se déversant dans le champ de vision.
Naturellement, les principes de la perspective
avaient toujours cours, et les objets lointains leur apparaissaient
flous, mais tout était visible. Chez ceux qui n’avaient jamais connu
une telle expérience, cette description pouvait laisser entendre que
dans la quatrième dimension il était possible de voir “à travers” le
vaisseau. Or, on ne voyait à travers rien. Tout, absolument tout, était
juxtaposé, comme des cercles concentriques dessinés sur une feuille
de papier : tous les cercles intérieurs étaient visibles, sans que l’on
ait besoin de regarder “à travers”. Ce déploiement se faisait à tous
les niveaux. Le plus difficile était peut-être de décrire celui des objets
solides. Car on pouvait réellement voir à l’intérieur des solides : un
mur par exemple, un morceau de métal, un caillou... Il était possible
d’observer toutes les sections de ces objets en une seule fois.
Dans le monde tridimensionnel, la perception visuelle humaine faisait face à un nombre limité de détails : quelle que soit la complexité d’un environnement ou d’un objet, les éléments visibles étaient en effet restreints. Si l’on disposait de suffisamment de temps, il était possible de les observer un par un et d’embrasser
l’ensemble du regard. Or, quand on examinait le monde
tridimensionnel depuis un espace quadridimensionnel, tous les
éléments d’un objet en trois dimensions étaient révélés, de même que
les éléments à l’intérieur de ces éléments, et ainsi de suite jusqu’à
l’infini.
Chaque objet spécifique, tels un verre d’eau ou un stylo,
offrait à leur regard une juxtaposition illimitée de détails, de sorte que
le système visuel recevait la même infinitude d’informations. Une vie
entière ne suffisait pas à appréhender la totalité de cette
configuration quadridimensionnelle. Ces niveaux sans fin sur lesquels
s’ouvrait un objet généraient chez l’observateur un vertigineux
sentiment de profondeur, comme un emboîtement interminable de
poupées russes. Contempler l’infini depuis un noyau d’amande n’était
plus seulement une métaphore.
En effet, la peau enveloppait toujours les organes et les os, et laforme de ces hommes dans le monde en trois dimensions était
inchangée ; ce n’étaient que des détails parmi une multitude d’autres
qui s’offraient en simultané.
— Prenez garde à vos mains. Si vous n’êtes pas assez prudents,
vous risquez de percuter vos propres organes internes ou bien ceux
de quelqu’un d’autre.
Bref, vous êtes devenus des dieux dans le monde
tridimensionnel, mais il vous faudra un certain temps d’adaptation à la
quatrième dimension avant de pouvoir faire usage de vos pouvoirs.
Mais très vite, le cerveau pouvait s’adapter à l’environnement
quadridimensionnel et faire instinctivement abstraction de la majorité
des détails pour se focaliser sur la structure globale des objets.
La mort immortelle
LIU CIXIN, 2018
mercredi 18 septembre 2024
L’EFFET LEURRE
VOUS CONNAISSEZ L’EFFET LEURRE

dimanche 15 septembre 2024
Nosso Lar, 2010
Pourquoi est-ce que je fais du mal aux gens ?
Un jour tu comprendras.
Quand ce jour viendra, vous ressentirez une certitude, et vous grandirez lorsque la certitude sera inébranlable.
J'ai beaucoup appris de vous, merci pour tout.
Guéris.
Chez "Our Home", il est important d'apprendre de toutes les expériences, mais il y a une chose que nous n'oublierons jamais que le passé ne peut pas être changé.
Mystérieux sont les chemins suivis par le cœur et l’âme.
Et j’ai vu une fois de plus de quoi le véritable amour est capable.
Dona Laura, je sais que tu n'as pas besoin de te réincarner, alors pourquoi retourner vivre sur Terre ?
Il faut revivre pour évoluer, il y a des leçons qui seulement
la vie sur Terre peut nous donner, et en plus nous avons programmé
une vie qui devrait bien se passer.
La réincarnation est la meilleure école.
La vie ne s'arrête pas et la mort est un sombre jeu d'illusions.
Fermer les yeux du corps ne décide pas de notre destin.
Il faut naviguer dans son propre drame ou comédie jusqu'à ce qu'on ait traversé tous les chemins de l'évolution spirituelle, alors seulement on trouvera
les eaux de l'océan divin.
Une existence est un acte, un corps, un vêtement, un siècle, un jour et la mort.
La mort est le souffle du renouveau.
Connaissiez-vous ce texte ?
Je ne pouvais pas imaginer un réveil aussi intense.
Mais je ne vais pas souffrir de l'idée de l'éternité.
Il est toujours possible de recommencer, maintenant la voix sainte parle
dans le sanctuaire de mon âme est rempli de pardon et d'amour.
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Why do I do people harm?
One day you'll understand.
When that day comes you'll feel a certainty, and you'll grow when the certainty is unshakable.
I learned a lot from you, thank you for everything.
Get well.
Dimensions
"Et si le champ de fonctionnement de la Conscience ou de l'Esprit provenait de la 4e dimension (ou la 10e)? Le corps physique et tout élément a pour support la 3e dimension. Nos yeux ne perçoivent que 2 dimensions (ajustées dans le cerveau par un système optique). Notre conception du temps demeure uniquement ponctuelle (1 dimension)."
Réflexion provenant du Problème à 3 corps où ils ramènent 3D à 2D par tranches... mais sans y ajouter la Vie, seulement pour conserver l'Univers, comme périphérique de stockage de la Réalité!"
JT, 15 septembre 2024
lundi 2 septembre 2024
L’Évangile de Marie-Madeleine
1. Ce jour-là, les disciples étaient assemblés au sommet d’une
montagne.
2. Le Maître se tenait parmi eux en silence.
3. Et Myriam était auprès de Lui.
4. André dit :
5. « Maître, voici que Ton silence nous étonne.
6. Pourquoi nous avoir réunis ? N’as-tu rien à nous dire, aujourd’hui ? »
7. Alors l’Enseignant leur répondit :
8. « Et vous, n’avez-vous rien à me dire ?
9. Pourquoi serait-ce la source qui devrait aller au-devant des
pèlerins ?
10. Le pèlerin oublie parfois qu’il a des jambes pour marcher.
11. Il oublie que ce n’est pas la route qui défile sous lui mais son
esprit qui se projette vers l’horizon.
12. Demandez, si votre intention est de recevoir.
13. Lorsque la terre a soif,
14. C’est elle qui doit appeler la pluie. »
15. Voilà que Simon-Pierre se leva d’entre tous et dit :
16. « Maître, chaque jour nous Te suivons et nous T’écoutons.
17. Pourtant, notre cœur connaît toujours la sécheresse.
18. Chaque jour, nous espérons la quiétude et la joie.
19. Mais celles-ci ne viennent pas nous visiter.
20. Dis-nous pourquoi.
21. La Force de l’Éternel n’est-elle pas dans Tes paroles ?
22. Plus nous suivons Tes empreintes sur la terre
23. Plus nous sommes troublés
24. Et l’eau continue de nous manquer. »
Feuillet 2
25. Le Maître ne le regarda pas et dit :
26. « Où est la faiblesse ? »
27. Puis, Il se mit en silence.
28. Simon-Pierre parla à nouveau :
29. « La faiblesse est étrangère à l’Éternel.
30. Elle s’est installée dans l’homme par ses oreilles. »
31. André leva une main et dit :
32. « Pourquoi interroger le Maître puisque tu sais la réponse ? »
33. Alors l’Enseignant se leva et dit :
34. « Toi aussi tu sais, mais lui commence à comprendre.
35. Celui qui veut comprendre pour enfin connaître
36. Entend qu’il ne doit pas suivre mes empreintes,
37. Mais poser les siennes au-dedans,
38. Car c’est au-dedans qu’il se trouvera,
39. Car c’est au-dedans que se retrouve la joie perdue,
40. Car c’est au-dedans, aussi, que se trouve
41. La porte vers l’extérieur des mondes,
42. L’extérieur qui est le véritable Intérieur.
43. Ainsi, la joie sourit à celui qui ne recueille pas mes paroles,
44. Mais à celui qui se déplace au-dedans. »
Feuillet 3
45. L’un des disciples demanda :
46. « Dis-nous comment faire pour se déplacer au-dedans. »
47. Alors, le Maître dit :
48. « Commencez par vous placer en Lui.
49. N’allez pas dans les cassures.
50. Car, en vérité, il n’y a pas de frontière.
51. Seuls les yeux créent la frontière
52. Parce qu’ils ne voient pas l’intérieur qui se tient dans
l’extérieur.
53. Seul l’œil crée l’union.
54. C’est par lui que vous vous placerez en Lui.
55. L’œil crée le Monde qui fait les mondes.
56. L’oreille qui entend crée l’œil et le fait grandir.
57. Ainsi, la réalité qui s’ouvre à l’œil et à l’oreille
58. Ouvre la route à une autre réalité.
59. L’un nourrit le multiple
60. Et le multiple renvoie toujours à l’Un.
61. Je vous l’annonce : Ne séparez pas,
62. Déplacez-vous parmi les séparations.
63. C’est de cette façon que vous vous placerez en vous.
64. Ceci est la voie de la quiétude,
65. Car la quiétude est un centre dans le changement. »
Feuillet 4
66. Simon-Pierre parla avec ces mots :
67. « Le Un s’approche dans la quiétude et la joie.
68. Le Un est stable et seul.
69. Mais, dis-nous comment placer la stabilité dans le changement. »
70. L’Enseignant répondit :
71. « En contemplant la réalité du rêve des mondes,
72. Puis en imaginant le Rêve derrière ce rêve. »
73. Le disciple André s’étonna devant tous :
74. « Faut-il rêver ? »
75. Alors le Maître lui dit :
76. « Il faut sortir du rêve des mondes
77. Car la joie naît dans le Rêve
78. Qui conçut le jeu des rêves et des mondes.
79. Que comprenne celui qui a l’intention de comprendre.
80. Que dorme celui qui se plaît dans la plainte des rêves.
81. Je vous le dis ainsi :
82. L’Un est dans l’éveil au Rêve. »
Feuillet 5
83. Le disciple s’exprima encore :
84. « Enseigne-nous : le Rêve est-il la cessation de la souffrance ? »
85. Le Maître parla à tous en ces termes :
86. « Le Rêve est le dépassement du rêve des frontières,
87. Et les frontières sont la souffrance
88. Car la souffrance est le toi
89. Et le moi qui se rêvent deux. »
90. Alors, Simon-Pierre interrogea :
91. « Mais la Matière et la Non-matière ne sont-elles pas deux ?
92. Comment sortir des frontières ? »
93. L’Enseignant les bénit tous puis leur dit :
94. « La Matière et la Non-matière font partie du Rêve du
monde.
95. Elles sont Un, elles sont le jeu
96. Par lequel l’Oubli tisse son œuvre.
97. La séparation est un jeu.
98. De même que la souffrance,
99. Et que la souffrance naît de l’orgueil premier qui joue à
séparer.
100. La Matière, je vous le dis, est un sourire de l’Éternel.
101. Pour nous faire sortir des mondes
102. Et nous faire vouloir la Réalité. »
Feuillet 6
103. Simon-Pierre prit à nouveau la parole :
104. « Dis-nous, maintenant : Qu’est-ce que la Réalité ? »
105. Le Maître dit :
106. « La Réalité est Ce qui a conçu le jeu des réalités.
107. La Réalité est Ce qui vous fera déplacer vos empreintes audedans des miennes.
108. Elle est Imagination dans la confiance.
109. C’est Elle qui engendre la Connaissance. »
112. Comment atteindre la Réalité ? »
113. L’Enseignant parla à tous :
114. « En désassemblant ce qui n’est pas Un.
115. En contemplant la Matière qui invente la cassure.
116. En aimant la cassure pour ses jeux.
117. En aimant ses jeux pour sa route vers le Jeu. »
118. Puis il dit encore :
119. « En osant. »
Feuillet 7
120. L’un des disciples se leva alors et questionna :
121. « Et dis-nous maintenant : Que signifie la Matière ?
122. Devons-nous croire qu’elle se perpétue indéfiniment ? »
123. Le Maître enseigna :
124. « Tout ce qui a été inventé et qui a été créé,
125. Tous les éléments composant la nature des mondes
126. Sont interdépendants et mariés entre eux.
127. Mais sera désassemblé tout ce qui a été assemblé,
128. Afin que tout retourne à la Racine-mère.
129. Ainsi, que celui qui a des oreilles pour écouter
130. Appelle l’Oreille pour entendre. »
131. Simon-Pierre demanda :
132. « Puisque tu te dis messager et interprète
133. Des éléments et des phénomènes de ce monde,
134. Dis-nous donc : Quelle est la nature de la faute ? »
135. Le Maître leva la main et dit :
136. « La faute n’existe pas.
137. Car c’est vous seuls qui lui donnez existence.
138. Vous faites cela à chaque fois que vous vous pliez aux réflexes
139. De votre réalité construite et adultère.
140. Voilà de quelle façon la faute prend forme.
141. Voilà aussi pourquoi le Bien vous a visités.
142. Le Bien a participé aux éléments de vos réalités
143. Afin de marier à nouveau celles-ci à la Racine-Mère. »
Feuillet 8
144. Le Maître poursuivit et dit :
145. « Écoutez la raison qui fait de vous des malades
146. Et aussi des mourants :
147. Voyez les rêves de vos actions,
148. Et vous saurez ce qui vous éloigne de vous.
149. Que comprenne celui qui veut comprendre.
150. De l’enchaînement aux jeux de la Matière
151. Naît une passion contre l’Essence-mère
152. Et un trouble vient alors à surgir dans le corps.
153. Voilà pourquoi, en vérité, je vous annonce :
154. Recherchez l’harmonie avec l’Essence.
155. Et s’il advient que vous êtes en rupture avec l’ordre de
Celle-ci,
156. Inspirez-vous de toutes les images naturelles évoquant
votre réalité profonde.
157. Ainsi, que celui qui a développé des oreilles
158. Apprenne à entendre par l’Oreille. »
159. Après ces mots, le Bienheureux leur accorda Sa bénédiction.
160. « Que la Paix soit avec vous.
161. Que ma Paix prenne racine, s’incarne en vous et se multiplie.
162. Et que personne ne vous égare en disant :
163. “Regardons celui-ci, regardons celui-là.”
164. Car, en vérité, c’est en votre centre
165. Que réside Celui qui a pour nom “Fils de l’Homme”.
166. Amenez à Lui en allant à Lui.
167. Parce que ceux qui ont pour volonté de Le chercher Le
trouvent.
168. Levez-vous donc,
169. Et faites-vous les témoins de la Parole de votre Royaume.
Feuillet 9
170. Gardez-vous bien d’imposer des règles
171. Au-delà de celle dont je brandis le flambeau
172. Faute de quoi, vous sombreriez plus encore en esclavage.
173. Je suis Celui qui ravive le Souvenir. »
174. Après avoir prononcé ces paroles, le Maître les quitta.
175. Ses disciples ressentirent la solitude et la peine.
176. Certains pleurèrent abondamment en disant :
177. « Faut-il vraiment se rendre chez ceux qui ne veulent pas
croire,
178. Et leur annoncer le royaume essentiel du “Fils de
l’Homme” ?
179. Ceux-là ne L’ont pas épargné,
180. Alors comment nous feraient-ils grâce ? »
181. Ce fut pour cela que Myriam se leva,
182. Qu’elle les embrassa et annonça à ses Frères :
183. « Pourquoi demeurer dans le doute et la souffrance ?
184. Je vous le dis, Son essence de Lumière ne nous quitte pas.
185. C’est Elle qui nous protégera.
186. Louons-Le, Celui qui nous a restaurés et préparés,
187. Car voilà qu’il nous demande de redevenir de véritables
Humains. »
188. Par ces paroles, Myriam orienta le cœur des disciples vers
le bien,
189. Et ceux-ci s’ouvrirent un peu plus aux paroles de
l’Enseignant.
Feuillet 10
190. Simon-Pierre s’adressa tout haut à Myriam :
191. « Toi qui es Sœur de chacun de nous,
192. Nul n’ignore que le Maître t’a aimée autrement que les
autres femmes.
193. Selon les paroles qu’il t’a confiées, enseigne-nous maintenant.
194. Dis-nous les mots que ta mémoire privilégie
195. Et auxquels nous n’aurions pas eu accès. »
196. Myriam se rapprocha et leur dit à tous :
197. « Ce que vous n’avez pas été capables d’entendre,
198. C’est bien moi qui ai pour charge de vous l’annoncer ;
199. J’ai eu une vision du Maître
200. Et voici que je Lui ai dit :
201. “Maître, pourquoi Te vois-je là, sous cette forme ?”
202. Et il me répondit au-dedans de moi :
203. “Toi, la Bien-aimée, tu n’oublies pas ton centre lorsque je
parais.
204. Tu ne regardes pas, tu vois et tu apprends à être.
205. Alors écoute :
206. Là où se tient le noûs 5, réside l’inestimable joyau,
207. Celui qui s’appelle la Porte.”
208. Aussitôt, je Lui dis au-dedans de moi :
209. “Mon Maître et Bien-aimé, celui qui peut contempler
210. Ton apparition au sein du Temps,
211. Dis-moi s’il voit avec les yeux de son âme
212. Ou s’il respire Ta présence par son esprit.”
213. Le Maître me répondit :
214. “Il ne me reçoit ni par l’âme ni par l’esprit
215. Mais me contemple par la Porte du noûs,
216. La Porte qui apprend à voir et à laisser venir le Souffle.
Feuillet 11
217. Je Lui demandai encore :
218. “Parle-moi de cette Porte.
219. Suis-je à son seuil ?”
220. Alors, l’Enseignant déposa en moi cette réponse :
221. “En vérité, est à son seuil exact
222. Celui qui ne se soucie pas de la Porte mais de la Réalité
qu’elle voile.
223. Ainsi, celui qui regarde ses yeux,
224. Ne voit pas son Œil.
225. Le noûs est une mort parce qu’il est réveil.
226. Il est la mort des images assemblées.
227. Il est l’instant où les masques se désagrègent
228. Et où la Matière avoue qu’elle est un jeu.
229. Sa Porte est un sourire
230. Entre les réalités et le Un.
231. Par le noûs, l’Essence humaine contemple le Un
232. Qui engendre le Deux par amour.”
233. Puis, le Maître me dit encore :
234. “La conscience de l’amour est engendrée par la Séparation.
235. Ainsi en est-il, il faut mourir de plusieurs morts
236. Pour connaître la lumière de la naissance.”
Feuillet 12
237. Alors, je demandai au-dedans de moi :
238. “Dis-moi comment atteindre cette Porte.”
239. La Vision de l’Enseignant s’approcha
240. Et parla ainsi :
241. “Je te dirai comment passer cette Porte
242. Car le réveil ne connaît pas de demi-mesure.
243. En vérité, le réveil naît du souvenir de l’Oubli
244. Et de la dénonciation de l’Oubli dans les actes.
245. L’atteinte du noûs s’obtient par l’amour.
246. La manifestation de l’amour s’obtient par l’exigence.”
247. Voilà ce que le Maître me confia et que vous n’avez pu
entendre. »
248. Simon-Pierre montra Myriam à tous et dit :
249. « Qui est cette femme ?
250. Quel est son mérite pour avoir reçu l’Enseignant ?
251. Nous avons toujours soif.
252. Parle-nous encore, toi notre Sœur qui Le connaît. »
253. Myriam baissa son voile sur ses yeux et parla alors ainsi :
254. « Voici autre chose qu’il m’enseigna
255. Mais seuls pourront boire ceux qui ont déjà réveillé la
Source en eux.
Feuillet 13
256. Il advint que le Maître me remit ces paroles :
257. “L’exigence est pureté et discipline.
258. Elle traverse les mondes avec l’être
259. Qui cherche le Cœur qui se cache dans le cœur,
260. Parce qu’elle est aussi volonté.
261. Les masques faibles ne peuvent pas même entrevoir la
Porte du noûs.
262. Ils n’appellent pas l’exigence
263. Mais regardent les autres masques
264. Et leur donnent le nom de faibles.
265. Les masques qui jouent entre eux
266. Simulent la soif tandis que leur terre est sèche.
267. Comment vivre dans la sécheresse et le refus de l’eau ?
268. C’est ainsi que vous naissez à la mort,
269. Par la faiblesse du vouloir.”
270. André parla plus fort que les autres disciples.
271. Il dit à Myriam en la montrant du doigt :
272. « Pourquoi devrions-nous te croire ?
273. Pourquoi l’Enseignant t’aurait-il nourrie ainsi,
274. Toi qui es femme ? »
275. Myriam le regarda et répondit :
276. « C’est des femmes que viennent les naissances.
277. Pour quelle raison la Naissance ne viendrait-elle pas par la
femme ? »
Feuillet 14
278. Le disciple Simon-Pierre se leva alors
279. Et trouva ces mots pour tous :
280. « Notre Sœur, ces paroles nous étonnent
281. Et nous font peur.
282. Néanmoins, dis-nous encore car nous savons tous
283. Que le Maître t’a souvent rencontrée. »
284. Alors, Myriam tira son voile sur son visage et parla ainsi :
285. « Le Bienheureux m’enseigna le voyage de l’âme
286. Qui se découvre et se contemple.
287. C’est le voyage des écorces vers la sève,
288. Celui qui dessine la clé de la Porte du noûs.
289. Voici : l’âme visite les mondes de la Colère.
290. Elle découvre un premier état qui la retient.
291. Il se nomme Ténèbres
292. Et il est amour de la prison.
293. Ténèbres dit à l’âme :
294. “Pourquoi m’as-tu aimée, toi qui es étincelle ?”
295. Lorsqu’elle entendit cette question, l’âme prononça audehors ces mots :
296. “Je t’ai aimée parce que tu étais Séparation
297. Et que la Séparation est le sommeil qui est né de l’orgueil.”
298. Alors, l’âme partit à la rencontre du deuxième état.
299. Celui-là s’appelait Convoitise.
300. En se voyant traversée, celle-ci lui demanda :
Feuillet 15
301. “Je ne vois pas comment tu as pu descendre
302. Alors que je te découvre maintenant dans l’ascension.
303. Dis-moi le pourquoi du mensonge
304. Qui naît de l’orgueil et de l’envie
305. Puisque tu es parcelle et nourriture de mon être ?”
306. L’âme répondit : “Parce que moi, je t’ai devinée
307. Et que toi, tu n’as pas su reconnaître ma vérité.
308. Tes yeux n’ont pas voulu apprendre à me distinguer
309. Même si j ‘étais mêlée et unie à toi comme à un vêtement.”
310. Lorsqu’elle eut dit cela,
311. L’âme alla son chemin plus nue et dans la joie
312. Jusqu’à ce qu’elle traverse le troisième état,
313. Celui qui a pour nom Ignorance.
314. Ignorance interrogea aussitôt l’âme :
315. “De quelle façon serpente ton chemin ?
316. N’y a-t-il pas, en toi, une étrange maladie ?
317. En effet, tu es devenue esclave
318. Parce que dépourvue de la claire vision.”
319. L’âme répondit :
320. “Pourquoi me juger, moi qui par essence ne juge pas,
321. Moi qui ai accepté la domination sans avoir dominé ?
322. Nul ne m’a reconnue
323. Alors que moi, j ‘ai vu en moi
324. Que toute chose assemblée et non Une
325. Serait désassemblée sur les terres et dans les cieux.”
Feuillet 16
326. Une fois sortie du troisième état,
327. L’âme continua son ascension.
328. Elle mit longtemps à apercevoir le quatrième état.
329. Cet état contenait à lui seul sept autres mondes.
330. Le premier d’entre eux se nommait Ténèbres.
331. Le second Convoitise.
332. Le troisième Ignorance entretenue.
333. Le quatrième Poison-jalousie.
334. Le cinquième Prison chamelle.
335. Le sixième Sagesse ivre.
336. Le septième Courroux de sagesse.
337. Elle s’attarda longuement dans ce quatrième état.
338. Ainsi, s’énumèrent les mondes de la Colère
339. Par lesquels l’âme étouffe d’interrogations
340. Car la Colère est venue de la Rébellion
341. Et la Rébellion est ténèbres de la Séparation.
342. Colère demanda à l’âme :
343. “Quelle est ton origine, à toi qui a appris à tuer ?
344. Quel est ton but, à toi qui ne te déplaces que dans
l’errance ?”
345. Alors, l’âme répondit :
346. “Tout ce qui m’étouffait a été desséché
347. Et tout ce qui me voilait l’horizon par des frontières
348. S’est évaporé
349. Parce que j ‘ai voulu le regarder.
350. Ainsi, ma convoitise s’en est-elle allée,
351. Ainsi, suis-je sortie du cercle de l’ignorance
352. Et ainsi, l’orgueil s’est-il épuisé.
Feuillet 17
353. Voilà, j’ai trouvé l’issue du décor
354. Par la pénétration d’un autre décor.
355. Une image s’est effacée
356. Par la grâce d’une autre plus pure et plus une.
357. C’est maintenant que j’entame mon chemin de quiétude.
358. La quiétude annonce la Paix là où le Temps s’immobilise
dans l’Éternité.
359. En vérité, mon chemin est un chemin de silence.”
360. Après avoir parlé de la sorte, Myriam se tut.
361. Chacun vit alors de quelle façon le Maître l’avait enseignée.
362. Puis, ce fut à André de s’adresser à ses Frères :
363. « Donnez-moi votre pensée sur ce que cette femme vient
de raconter.
364. En ce qui me concerne, je n’accorde pas foi
365. Au fait que le Maître ait pu s’exprimer ainsi.
366. De telles paroles nous séparent de ce que nous avons pu
approcher. »
367. Simon-Pierre regarda André et se leva :
368. « Accepterons-nous comme possible
369. Qu’une femme ait reçu de semblables paroles de la bouche
du Maître ?
370. Qu’Il lui confiât des secrets auxquels nous n’avons pas eu
accès ?
371. Devrons-nous changer de regard et de chemin
372. En acceptant d’ouvrir nos oreilles à une telle femme ?
373. Je vous le demande, est-ce elle qu’il a choisie de préférence
à nous ? »
Feuillet 18
374. Myriam se mit alors à pleurer
375. Et elle dit à Simon-Pierre :
376. « Mon Frère en esprit, qu’est-ce que tu traverses ?
377. Penses-tu que j’ai inventé cette Vision
378. Et qu’à propos de notre Enseignant, je dise des mensonges ? »
379. Lévi se leva entre tous et dit :
380. « Simon-Pierre, nous t’avons toujours vu fougueux.
381. Pourquoi te retourner maintenant contre la femme
382. De la même façon que nos adversaires ?
383. Si le Maître l’a rendue digne de Son cœur,
384. Qui es-tu, toi, pour la rejeter ?
385. En vérité, l’Enseignant qui la connaît très bien
386. L’a aimée plus que nous
387. Parce que son âme a fait un grand voyage.
388. Regardons maintenant notre faiblesse,
389. Et ne tardons plus à devenir totalement Humains.
390. Laissons l’Humain prendre racine en nous
391. Et pousser comme un arbre,
392. Car c’est ainsi que le Maître l’a demandé.
393. Partons, sans attendre, annoncer la nouvelle.
394. Que dans notre âme, il n’y ait d’autre règle
395. Que celle dont Lui est le témoin. »
396. Dès que Lévi eut dit ces mots,
397. Il y eut silence,
398. Puis, les disciples se levèrent ensemble pour aller offrir la
Parole.
Ainsi est l’Évangile de Myriam
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